03 & 04 août – Pampelune

Le 3 août, après 6h de route, nous arrivons en fin d’après midi à Pampelune (Iruna « la Ville » en basque !).
Nous logeons dans un appartement en plein centre au 5è étage (sans ascenseur) avec une grande terrasse sur une des rues principales.

Un peu d’histoire…
Pampelune, à l’origine Pompaelo, aurait été fondée vers 74 avant J.-C. par Pompée, qui lui aurait donc donné son nom. Occupée par les Wisigoths en 448, puis par les Maures en 738, elle est reprise par les Basques en 750. La ville étant très convoitée, elle a souvent été conquise et reconquise tout au long de son histoire. Durant le Siècle des Lumières, qui représente l’Age d’or de la ville, Pampelune connaît de nombreux changements et aménagements.
Durant le XIXème siècle, la ville connaît de nombreuses guerres mais également un grand essor démographique. Elle connaît aussi des aménagements et une expansion afin de loger convenablement tous les habitants.
Capitale historique de la Navarre, Pampelune joua un rôle militaire dont témoignent aujourd’hui les imposants vestiges de ses remparts.

Nous allons faire un petit tour dans dans la ville avant de nous arrêter manger des pintxos et des fritos (plats frits) dans la vieille ville de Pampelune. Ce sont l’équivalent de nos tapas. C’est sympa mais un peu trop gras pour nous !

Pampelune évoque immanquablement les Sanfermines (Fêtes de Saint Firmin) et leur encierro; cette course de taureaux disputée dans les rues de la ville. Ci-dessous une sculpture de l’artiste basque Rafael Huerta, qui représente à taille réelle une scène de la course de taureaux.

Le 04 août, nous commençons notre journée par visiter la Catedral de Santa Maria.
Elle se situe au centre du quartier de la Navarreria. Sa construction s’acheva au XVIème siècle après avoir commencé au XIIIème sur les vestiges de l’ancienne cathédrale romane. Sa façade néoclassique plutôt austère laisse place à l’intérieur à de véritables merveilles du gothique d’Espagne, composé d’une grande nef centrale avec des œuvres artistiques importantes.
Nous découvrons, à l’intérieur, la Vierge du XIIe siècle, le Santo Cristo d’Anchieta, le tombeau en albâtre de Charles III le Noble et de son épouse, de Johan Lome de Tournai et la chapelle Barbazana, la plus ancienne dépendance du cloître, coiffée d’une voûte gothique octogonale. La cathédrale abrite aussi l’exposition Occidens.

Nous visitons le cloître gothique, reconnu comme l’un des plus beaux d’Europe dans son style, avec ses deux portes incroyables: la Puerta Preciosa et la Puerta del Amparo

Nous montons tout en haut de la tour et profitons d’une vue unique sur la ville.Nous pouvons admirer une cloche de 12 tonnes, La Maria, la plus lourde encore en fonctionnement en Espagne.

Nous continuons notre excursion en nous arrêtant à la Plaza de Toros.(construite en 1922 , reconstruite en 1966) .Elle est la plus grande arène de Navarre et la troisième du monde. Elle a une capacité de 19 000 spectateurs.

Le Lâcher de Taureaux

Tout commence au niveau des étables de la Cuesta de Santo Domingo, où les taureaux passent la nuit. À quelques mètres se trouve la niche avec l’image du Saint où l’on chante « A San Fermín pedimos… ».
Le point suivant est la Plaza Consistorial, où se trouve l’hôtel de ville, la rue qui débouche sur la Curva de Mercaderes, qui provoque de nombreuses scènes d’angoisse lorsque les taureaux glissent. Vient ensuite la mythique Calle Estafeta, qui garde son ambiance durant toute l’année grâce à la grande offre de bars et de boutiques traditionnelles.
Pour terminer, la dangereuse ruelle où les jeunes coureurs s’entassent parfois avant l’entrée à la Plaza de Toros.

Nous faisons le tour de la ville par les remparts.Le parcours qui longe la vieille ville débute au Fortin de San Bartolomé jusqu’aux Jardins de la Taconera. Nous prolongeons notre promenade jusqu’à la Citadelle, une icône de la ville.
Le parc de la Citadelle se niche dans un vestige d’architecture construit au XVIème siècle. Il est très grand et abrite tout au long de l’année diverses manifestations culturelles

Le soir, nous flânons by night et passons devant l’Hôtel de ville de Pampelune. Peut-être l’édifice civil le plus connu de Pampelune. En plein cœur de la ville, sa façade baroque colorée est connue pour être le coup d’envoi du Chupinazo, qui marque chaque année le début des fêtes de San Fermín.

18 mai – Florence

Dernier jour à Florence avant notre retour (Sniff). Nous quittons l’appartement en fin de matinée et comme nous ne prenons notre avion qu’en soirée, nous déposons nos bagages dans une conciergerie et allons profiter de cette journée.

Nous commençons par visiter le Chiostro dello Scalzo, un petit cloître plein de charme. Le musée, petit mais intéressant, est situé dans  le cloître de la Chapelle de la Compagnie des Disciples de Saint Jean-Baptiste (fondée en 1376), appelée « dello Scalzo » (du déchaussé), parce que le frère portant la croix pendant les processions marchait pieds nus.
Les murs du cloître sont entièrement couverts de fresques monochromes, représentant des scènes de la vie du Baptiste, réalisées entre 1509 et 1526 par Andrea del Sarto et Franciabigio.

Puis nous sommes allés visiter Grande Synagogue de Florence (« Sinagoga e museo ebraico« ), première fois que nous visitions une synagogue.
La Synagogue de Florence, édifice monumental d’une grande beauté, se distingue par son dôme vert dans le ciel de la ville. C’est le centre de la vie juive à Florence, un lieu de culte et une partie intégrante de l’histoire de la ville. Le Temple Israélien a été inauguré en 1882, après l’Émancipation des Juifs italiens, décentralisé de la zone de l’ancien ghetto juif qui a été démoli dans la dernière décennie du XIXe siècle. La ré-évocation du style mauresque qui caractérise la riche décoration murale, les vitraux polychromes, les incrustations de marbre sur les sols, le mobilier et tous les motifs décoratifs, font partie du goût orientaliste typique des synagogues monumentales d’Europe à la fin du XIXe siècle.

Et enfin, nous nous rendons dans un magasin très particulier et de toute beauté :Officina profumo-farmaceutica di Santa Maria Novella, également nommée Antica Spezieria di Santa Maria Novella (Atelier de parfumerie-pharmacie de Santa Maria Novella).
Elle est une ancienne officine d’apothicaire italienne devenue une maison de parfum et de soins corporels. Ouverte en 1612 par des moines dominicains, cette pharmacie-parfumerie est considérée comme la plus ancienne du monde occidental encore en activité, ainsi que l’une des plus anciennes entreprises de tous les temps.

Un dernier petit coup d’oeil et nous repartons chez nous !

Ce fut un très beau séjour et nous avons découvert de très beaux monuments ! A renouveler sans modération …

17 mai – Florence – Galleria dell’Academia

Tout d’abord , petit footing du matin jusqu’à la Piazzale Michelangelo sur une colline au sud du centre historique de Florence :
8.6 kms. Il y a un très beau point de vue sur la ville.

Dans l’après midi, nous nous rendons à la Galleria dell’Accademia où nous pouvons admirer le célèbre David de Michel-Ange, s’apprêtant à terrasser Goliath.

Taillée dans un bloc de marbre unique déjà travaillé par deux sculpteurs, l’œuvre la plus célèbre de Michel-Ange ne s’avéra pas des plus simples à terminer. Toutefois, quand la statue du jeune guerrier – représenté pour la première fois sous les traits d’un homme adulte – fit son apparition sur la Piazza della Signoria en 1504, les Florentins en firent aussitôt un emblème de puissance, de liberté et de fierté civique.

Après cette découverte passionnante, nous retournons sur la Piazzale Michelangelo avec Gaby et Annick.
Elle a été construite sur la colline au sud du centre historique de Florence suivant le projet de l’architecte Giuseppe Poggi. Florence était la capitale de l’Italie à cette époque; en 1869 toute la ville a subi un intense renouvellement urbain : on construit les Lungarni, les quais qui bordent le centre historique le long de l’Arno, sur la droite à la place des murs du XIVe siècle s’ouvre le boulevard et à gauche une route panoramique, bordée d’arbres, de 8 km de long, appelée actuellement Viale dei Colli, qui mène au Piazzale Michelangelo, terrasse panoramique surplombant la ville.

16 mai – Florence – Le Jardin Boboli, le Musée dell’Opera del Duomo et le Campanile

Pour entrer dans le jardin Boboli, nous passons par le Palais Pitti.

Ce très grand palais situé sur la rive sud de l’Arno a été bâti au XVe siècle pour la famille Pitti, sa réalisation est attribuée à Brunelleschi. Lors de sa réalisation, le but était de construire un palais encore plus imposant que celui des Médicis. Ironie du sort, c’est justement la famille Médicis qui a acquis ce palais le siècle suivant et l’a fait agrandir. Plus tard, il a également appartenu aux Habsbourg-Lorraine, à Napoléon Bonaparte et à la famille royale d’Italie.
Aujourd’hui, le Palais Pitti abrite plusieurs musées et galeries d’art comme les fameux Appartements Royaux, la Galerie Palatine, où l’on trouve plusieurs œuvres de grands maîtres comme Raphaël et Le Titien, ainsi que la Galerie d’Art Moderne, la Galerie des Costumes et le Musée de l’Argenterie.

Juste derrière le Palais Pitti, nous découvrons le Jardin de Boboli. Conçus vers la moitié du XVIe siècle, les jardins de Boboli sont un bel exemple de jardin formel à la toscane, avec quantité de pièces d’eau, grottes, statues et sentiers dissimulés. Parmi les temps forts, citons le Giardino del Cavaliere (jardin du Cavalier), l’Anfiteatro (amphithéâtre), jalonné de sculptures, ou encore l’Isolotto, un somptueux bassin ornemental.

A l’extrémité du parc, se trouve la Grotta del Buontalenti.Des centaines de coquillages décorent la façade de cette grotte fantasque imaginée par le sculpteur Giambologna.

Nous allons ensuite visiter le Museo dell’Opera del Duomo, où se trouve la plus grande collection au monde de sculptures du Moyen Âge et de la Renaissance florentine. 

Il abrite des chefs-d’œuvre des plus grands artistes de l’époque, comme la Pietà Bandini de Michel-Ange, l’une de ses œuvres les plus mystérieuses, peut-être destinée au monument funéraire du sculpteur, qui a même tenté de la détruire avec un marteau.

L’imposante Sala de Paradiso, dans laquelle est recréé l’espace entre la Cathédrale et le Baptistère, est à couper le souffle, avec la colossale maquette grandeur nature de la façade de la Cathédrale construite par Arnolfo di Cambio en 1296, jamais achevée et finalement démantelée en 1587.
Elle est ici reconstituée d’après un dessin original de l’époque, y compris les 40 statues, signées par Arnolfo di Cambio, Donatello et Nanni di Banco, placées dans leur position d’origine.

De l’autre côté de la salle, se trouve la Porte du Paradis de Lorenzo Ghiberti, nommée ainsi par Michel-Ange pour sa couleur dorée.
A côté de cette porte, vous verrez la Porte Nord du Baptistère, également de Ghiberti, et la Porte Sud d’Andrea Pisano.

La galerie du clocher de Giotto est splendide, avec ses 16 statues grandeur nature – dont les trois extraordinaires prophètes de Donatello – et les 54 panneaux qui ornaient le clocher.

La salle connue sous le nom de Galleria della Cupola est consacrée à l’œuvre de Brunelleschi et à ses études d’ingénierie et de mécanique, ainsi qu’à ses études culturelles ; les modèles en bois du Dôme et de la Lanterne, une sélection d’outils d’époque et le masque mortuaire du grand architecte y sont exposés.

Le Campanile de Giotto

Le Campanile de Giotto est le clocher de la cathédrale Santa Maria del Fiore, qui est séparé de quelques mètres de cette dernière. Haut de 85 mètres, il s’harmonise parfaitement avec les autres édifices iconiques de la place du Duomo. Sur sa façade de marbre vert, blanc et rouge se trouvent de fins reliefs sculptés qui représentent des scènes de la bible, ainsi que des statues de saints.Après avoir monté ses 414 marches, nous profitons d’une vue panoramique tout simplement imprenable sur la place et une bonne partie de la ville de Florence.

Nous passons devant La Basilique Santa Croce, qui fait partie des plus grandes et prestigieuses églises franciscaines au monde.

15 mai – Sienne (Siena)

Après avoir découvert une partie de la ville de de Florence, nous décidons d’aller explorer la ville de Sienne. Nous prenons donc le train pour 45 minutes.

Sienne est une ville ancienne qui, dès le 13e siècle, était l’une des principales rivales de Florence sur le plan politique et culturel. Depuis 1995, le centre historique de Siena est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Selon la légende bien connue, Sienne a été fondée par deux fils du célèbre fondateur de Rome, Remus. Senius et Aschius auraient quitté Rome par crainte du frère de Remus, leur oncle, et auraient voyagé vers le nord sur un cheval noir et blanc pour vivre en paix. C’est la raison pour laquelle on retrouve toujours de nos jours un cheval noir et blanc sur le blason de Sienne en Italie. .

Nous commençons par visiter la cathédrale (Duomo). La Cattedrale di Santa Maria Assunta a commencé au 12e siècle et elle est l’un des exemples les plus célèbres de l’architecture gothique italienne. Outre son extérieur caractéristique à rayures noires et blanches, la façade de la cathédrale, construite en 1380, est richement décorée. À côté de la cathédrale se trouve le campanile, le beffroi indépendant de 77 mètres de haut.

Nous reprenons notre balade à travers Sienne et allons déjeuner.

Nous retournons à la Cathédrale pour la visiter d’en haut et d’admirer les panoramas sur la ville de Florence.

Nous finissons notre visite du complexe par Le Battistero di San Giovanni, qui est impressionnant. Il s’agit d’un édifice religieux de la Renaissance réalisé par Camaino di Crescentino, avec à l’intérieur des fonts baptismaux hexagonaux en bronze.

Nous en profitons pour faire un tour dans la crypte. La Crypte a été révélée de manière inattendue en 1999, pendant les travaux de restauration d’une église de la Via dei Fusari, lorsque des parties de peintures murales ont été découvertes dans un espace situé sous la chaire de la Cathédrale.
Les travaux de dégagement de la nouvelle chambre ont duré environ trois ans et, ont mis à jour une salle entièrement peinte couvrant 180 mètres carrés de surface murale datant de la seconde moitié des années 1200. Bouchée et remplie de débris dans les années 1300, elle est restée enterrée et cachée pendant environ sept siècles.

Nous nous dirigeons ensuite vers la célèbre Piazza del Campo, en forme de coquille dans le centre de la ville, dont toutes les ruelles de Sienne mènent à cette place de forme incurvée. Nous trouvons la Fonte Gaia, une fontaine monumentale qui dirige l’eau des collines au nord de Sienne vers la Piazza. Les canaux souterrains formés sont appelés bottini et ils desservent toutes les fontaines de Sienne. Lorsque l’eau a atteint la piazza pour la première fois en 1342, une fête a été organisée dans la plus grande joie. C’est pourquoi la fontaine porte son nom : Fonte Gaia signifie « Source de joie ».

Qui pense à Sienne, pense aux courses de chevaux. Ce palio est célébré chaque année en été (du 2 juillet au 16 août environ). Le festival lui-même remonte à l’époque romaine, mais les célèbres courses de chevaux associées à l’événement ont eu lieu pour la première fois en 1283. Les cavaliers participants représentent les dix des dix-sept districts, contrade, pendant cette compétition. Après un tirage au sort, les chevaux de course sont bénis et des processions sont organisées pour cet événement. Les courses elles-mêmes ne durent qu’une minute et demie, mais des milliers de personnes se pressent sur la Piazza pour y assister. Le gagnant reçoit un palio (une bannière) en soie et est acclamé pendant des semaines

Nous apercevons la Torre del Mangia, un clocher de 102 mètres de haut. Elle a été construite au 14e siècle par les frères Rinaldo.Nous visitons également sur la Piazza del Campo l’enrtée du Palazzo Pubblico, l’hôtel de ville, qui a été construit entre 1297 et 1310.

Enfin, nous nous promenons dan un parc proche du centre ville et parcourons les différents quartiers de la ville.

Une journée intense en découvertes et une très belle journée !

14 mai – Florence – Duomo & Baptisterium

De bon matin (mais pas trop tôt tout de même), Nadège et moi-même allons découvrir la ville en courant. Cela commence à devenir une petite habitude lorsque l’on visite une ville ! Une petit footing de 12.64 kms dans le Parco delle Cascine puis le long des rives de l’Arno.

L’après midi, nous allons visiter « Il Duomo« .

La Cathédrale Santa Maria del Fiore, souvent simplement nommée Duomo de Florence, fait partie des édifices emblématiques de la ville. C’est un véritable chef-d’œuvre d’architecture gothique et Renaissance.
Elle a été érigée entre 1296 et 1436, date où la fameuse Coupole de Brunelleschi a été achevée. Sa construction était un véritable exploit à l’époque.
La cathédrale de Florence se distingue par sa belle et imposante façade, couverte de marbre vert, blanc et rouge. C’est au XIXe siècle que cette façade néogothique réalisée par l’architecte Emilio de Fabris est venue remplacer l’originale, restée inachevée. La partie la plus ancienne et la plus clairement gothique du monument est sa façade sud, que perce la Porta dei Canonici (porte des Chanoines), du milieu du XIVe siècle et de style gothique rayonnant.

Nous avions réservé (impératif) nos billets pour monter tout en haut de la coupole du Duomo et la montée vaut vraiment le coup !

“J’érigerai une coupole plus grande, mais certainement pas une plus belle”, aurait déclaré Michel-Ange en s’attelant à la basilique Saint-Pierre de Rome après avoir vu le Duomo de Florence. Coiffant de briques rouges la cathédrale de Florence, cette imposante mais gracieuse coupole  fut construite entre 1420 et 1436 sur des plans de Filippo Brunelleschi.

Il faut lever les yeux vers la coupole pour découvrir l’œuvre la plus époustouflante à l’intérieur du Duomo : cette gigantesque fresque de la fin du XVIe siècle, réalisée par Giorgio Vasari et Federico Zuccari sur quelque 3 600 mètres carrés, représente le Giudizio Universale (Jugement dernier). On y reconnaît une Dame Nature aux seins flétris, les quatre saisons endormies à ses pieds.

Nous arrivons au sommet de la coupole où nous avons un panorama exceptionnel sur les toits de Florence.

L’intérieur du Duomo

On est surpris par le dépouillement et l’immensité de l’intérieur du Duomo (155 m de long par 90 m de large). La plupart de ses richesses artistiques ont été déplacées.
En entrant dans le Duomo, il faut lever les yeux sur la gigantesque horloge peinte par le Florentin Paolo Ucello entre 1440 et 1443, qui fut l’un des premiers cadrans monumentaux d’Europe. Elle a la particularité de tourner à l’envers : la première des 24 heures de la journée, indiquée au bas du cadran, commence au coucher du soleil.
Dans la nef, des escaliers descendent à la crypte, située dans les vestiges mis au jour d’une basilique érigée ici au Ve siècle.

Comptant parmi les plus vieux édifices florentins, le Baptistère Saint-Jean, ou Baptisterium se trouve juste en face de la cathédrale. Construit à partir du XIe siècle, c’est un endroit qui occupe une place importante dans l’histoire de la ville, il a notamment servi de lieu de baptême pour beaucoup de grands personnages florentins comme Dante Alighieri.

De forme octogonale, surmontée d’un dôme doré et lui aussi orné de marbre multicolore, c’est un chef-d’œuvre de l’architecture romane florentine.
Ses éléments les plus reconnaissables sont ses portes, les Portes du Paradis, réalisées par Lorenzo Ghiberti et couvertes de panneaux de bronze sur lesquels sont gravées des scènes bibliques.

La Piazza della Signoria et le Palazzo Vecchio

Nous nous dirigeons ensuite vers la Piazza della Signoria qui est sans doute l’endroit le plus chargé historiquement de tout Florence. C’est ici que depuis les origines de la ville, de très nombreuses décisions politiques ont été prises. La concentration de monuments et édifices que l’on peut y découvrir en fait un véritable musée à ciel ouvert.

Sur la place se trouve la fameuse la Fontaine de Neptune de Bartolomeo Ammannati, ainsi qu’une réplique fidèle du David de Michel-Ange (à l’endroit où se trouvait autrefois l’original).

L’édifice emblématique de la place est le Palazzo Vecchio, un palais-forteresse du XIIIe siècle qui fut le siège du gouvernement de la République de Venise et qui est aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Chef-d’œuvre de l’architecture médiévale florentine, il abrite des salles très richement décorées et une belle collection d’œuvres d’art de la Renaissance, dont de grandes fresques de Vasari.

Le soir, nous repartons voir Florence by night. L’ambiance est plus calme et de toute beauté !

13 mai – Florence – Galleria degli Uffizi

Nous arrivons le 12 mai au soir à Florence et prenons possession de notre appartement. Il est très bien situé près du Palazzo Pitti.

Comme d’habitude, un peu d’Histoire de Florence …

La ville de Florence a été fondée à l’origine par les Étrusques, un peuple ancien de l’Italie centrale, vers le 1er siècle avant J.-C. Elle a ensuite été conquise par les Romains au 3ème siècle avant J.-C. Florence a prospéré pendant la période romaine en tant que centre commercial important.Au Moyen Âge, Florence était l’une des principales cités-États de l’Italie.

La ville a connu une période de grande prospérité économique et culturelle aux XIIe et XIIIe siècles, grâce à son commerce florissant de la soie et à l’essor de la banque. C’est également à cette époque que les familles les plus influentes de la ville, comme les Médicis, ont commencé à émerger. Florence est désormais en bonne place sur la carte des puissantes cités en Europe. Son ennemi de toujours, Pise est vaincue par les armées de Gênes en 1284. Florence en profite pour racheter la cité défaite en au tout début du 15ème siècle et récupère par la même l’ensemble de la flotte marchande et militaire de Pise.

En 1434, la fronde populaire est toujours vivace et la famille Medicis est portée au pouvoir menée par Cosme « l’ancien ». Cosme « l’ancien » est reconnu pour avoir bâti de nombreuses infrastructures publiques et financé de nombreuses créations artistiques. L’histoire verra ensuite se succéder de nombreux descendants des Medicis plus ou moins avisés dans leur choix politiques. La Papauté s’immisce dans les affaires de Florence et positionne les membres de sa famille à des postes stratégiques, régnant ainsi officieusement sur la cité.

Ce n’est que lors du coup d’état des Impériaux à Rome que Florence arrive à se libérer de la famille du Pape. En 1531, Cosme 1er, un membre de la famille Médicis est ramené sur le trône de Florence. Son action fut déterminante dans le développement de la ville. Florence est renforcée militairement et économiquement.
Au XVIIe siècle, Florence a perdu de son influence politique et économique, bien que la ville ait continué à être un centre artistique et culturel important. Les Médicis ont été remplacés par les Habsbourg-Lorraine en 1737, qui ont gouverné Florence pendant plus d’un siècle.

Au XVIIIe siècle, Florence a connu une période de stagnation économique et culturelle, bien que les Habsbourg-Lorraine aient continué à soutenir les arts et les sciences. La ville a été annexée au Royaume d’Italie en 1860 dont elle devient la capitale jusqu’en 1871.

Le 13 mai, après une matinée tranquille, nous allons visiter la Galleria degli Uffici. La Galerie des Offices de Florence compte parmi les musées les plus prestigieux au monde, en raison de sa collection de chefs-d’œuvre de la Renaissance d’une grande richesse.
Situé au cœur de la ville, le bâtiment qui abrite cette galerie est un des plus beaux exemples d’architecture Renaissance de la capitale toscane, avec ses belles colonnes et ses grandes et lumineuses salles aux décorations éblouissantes. Il a été conçu par Giorgio Vasari durant le XVIe siècle, à l’origine pour abriter les bureaux des Médicis.

Parmi les magnifiques œuvres que nous découvrons dans la Galerie des Offices, on retrouve notamment des créations de grands maîtres comme Léonard de VinciMichel-AngeBotticelli et Raphaël, pour ne citer qu’eux.

Nous avons réservé la traversée du Couloir de Vasari (« il corridoio Vasariano« ), qui a réouvert il y a 6 mois; après une très lourde rénovation.

La construction du Couloir de Vasari a été commissionnée à Giorgio Vasari par Cosimo I, Grand Duc de Toscane, en 1565. Elle a été achevée en cinq mois, en donnant aux membres de la famille Médicis la possibilité de se déplacer librement dans le centre-ville durant une époque où ils ne comptaient pas sur le soutien de la population à cent pour cent.Ce fameux haut couloir relie le Palazzo Vecchio au Palazzo Pitti, deux édifices du pouvoir à Florence, passage de 1 kilomètre qui relie les deux rives de l’Arno en traversant le Pont Vecchio.

Durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont détruit tous les ponts, à l’exception du Pont Vecchio, et le Couloir de Vasari fut le seul moyen de traverser la ville du nord au sud, même si elle subit beaucoup de dégâts.

Nous avons vraiment apprécié La Galerie des Offices pour son bâtiment et les oeuvres qu’elle recèle. Par contre, nous avons été un peu moins emballés par le couloir de Vasari qui nous semble actuellement un peu vide…

Nous nous baladons dans Florence et découvrons quelques bâtiments dont le fameux Ponte Vecchio.

Avant les bijoutiers présents sur le Ponte Vecchio, il y avait le marché de la viande à Florence. La légende raconte que la famille des Médicis pensait que traverser ce lieu malodorant n’était pas digne de la noblesse, donc ils chassent les marchands de viande et encouragent les orfèvres à occuper le pont avec leurs boutiques, un commerce selon eux plus approprié.

12 mai – Ravenne

Sur le chemin pour se rendre à Florence, nous nous arrêtons, un peu par hasard, à la ville de Ravenne (Ravenna en Italien). Et que ce fut une belle surprise !

Tout d’abord un peu d’histoire
Ravenne est habitée au moins depuis le Ve siècle avant J.-C. La ville est alors devenue une importante cité portuaire romaine, à tel point que Jules César y séjournait une partie de l’année. En 402, elle est même devenue la capitale de l’Empire romain d’Occident.
À la chute de l’Empire romain en 476, ce sont les Ostrogoth, un peuple barbare germanique dirigé par Théodoric le Grand, qui s’emparent de la ville pour en faire leur capitale. Le tombeau de Théodoric se trouve encore dans la ville.
L’Empire romain se scinde progressivement en deux, donnant naissance à l’Empire byzantin dans sa partie orientale, dont la capitale est basée à Constantinople.
En 540, celui-ci s’empare de Ravenne qui devient le centre névralgique de ses possessions italiennes. La ville était donc particulièrement puissante au sein de l’Empire byzantin, au point de s’émanciper de Constantinople et d’être aujourd’hui encore, 1 500 ans plus tard, marquée par des monuments byzantins, classés au patrimoine mondial de l’Unesco.Ravenne abrite huit sites Unesco.

Nous nous garons près de la Basilica di Santa Maria in Porto, que nous allons visiter. La basilique sanctuaire Santa Maria in Porto est un important lieu de culte catholique à Ravenne ; il est situé le long de via di Roma , non loin de la Porta Nuova. Il abrite le sanctuaire de la Vierge Grecque, patronne de Ravenne.

Puis nous passons devant le Museo d’Arte della Città di Ravenna, et traversons le Giardini Pubblici di Ravenna.

Nous nous rendons à la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf.
La basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf , est un des édifices religieux de la ville de Ravenne, construite au début du VIe siècle sur ordre du roi ostrogoth Théodoric le Grand, à proximité de son palais. La basilique fut construite entre 493 et 526 par le roi ostrogoth Théodoric le Grand, à proximité du palais, pour le culte arien, religion de sa cour et de son peuple. Elle tenait lieu d’église palatine et était alors dédiée au Sauveur.. Les mosaïques, représentant une procession de martyrs d’un côté, et de vierges de l’autre, ont été réalisées un siècle plus tard, alors que Ravenne dépendait de Constantinople.

C’est un lieu magnifique où l’on reste ébahi par la richesse des mosaïques.Il existe un billet combiné qui permet d’entrer dans soit trois, soit cinq des huit sites de l’UNESCO.(Les sites ne proposent pas d’entrée individuelle). Il est préférable de le commander sur internet car il y a des horaires à fixer pour visiter certains sites.

Nous continuons notre balade et nous nous dirigeons vers le dernier refuge d’un des plus grands poètes de la littérature mondiale : Dante Alighieri. Dans le calme recueilli de la via Dante Alighieri, au coeur du centre historique, se dresse un monument de pierre chargé de mémoire et de poésie : le tombeau de Dante.C’est ici, loin de sa Florence natale, que le père de la langue italienne a trouvé le repos éternel après des années d’errance. Mort en 1321, Dante laisse derrière lui une œuvre immortelle, la Divine Comédie, qui continue de fasciner par sa profondeur et son humanisme.

Puis nous nous rendons sur la Piazza del Popolo (Place du peuple), place principale de Ravenne. Nous y déjeunons de la célèbre Piadina, spécialité de Ravenne et de la région qui l’entoure. Il s’agit d’une galette de froment farcie de différents ingrédients au choix : burrata, mortadelle, pancetta, tomates, jambon de Parme, pistaches… C’est correct mais cela n’a rien d’extraordinaire…Plutôt un peu bourratif.

La chapelle archiépiscopale, ou chapelle Saint-André, est un cas particulier parmi les monuments Unesco de Ravenne, car elle est située à l’intérieur d’un musée. Elle daterait d’environ 450 et elle est là encore couverte de mosaïques sublimes.

A l’étage, où se trouve le musée, nous découvrons quelques objets remarquables dont la fameuse chaire en ivoire de Maximien qui fût évêque de Ravenne au milieu du VIème siècle ainsi qu’un calendrier Pascal.

A quelques dizaines de mètres se trouve le baptistère Néonien, ou baptistère des Orthodoxes; qui est le plus ancien édifice de la ville. Il a été construit vers l’an 400 par Théodoric le Grand, roi du peuple germanique qui avait alors conquit la ville. C’est encore une fois un site spectaculaire, d’autant plus encore qu’il est particulièrement ancien, et qu’il s’agit donc ici d’un des plus vieux témoignages des premières civilisations chrétiennes.

Avant de quitter cet endroit, nous sommes allés faire un petit tour à la Cattedrale della Risurrezione di Nostro Signore Gesù Cristo.

Pour terminer notre visite de la ville, nous nous rendons à La basilique San Vitale. C’est pour nous le plus spectaculaire des monuments de Ravenne, à la fois dans son architecture et pour ses mosaïques. La basilique San Vitale date du VIe siècle et est considérée comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre européens de l’art byzantin. Elle est d’autant plus importante qu’elle est l’une des seules églises primitives de cette période à n’avoir subi aucune transformation.

Le mausolée de Galla Placidia est situé juste en face de la basilique San Vitale, c’est en fait un seul et même complexe en plein centre historique. C’est un bâtiment beaucoup plus petit mais tout autant impressionnant, car son plafond voûté est couvert des mosaïques représentant un ciel étoilé. Il est toutefois plus vieux que la basilique puisqu’il date du début du Ve siècle, si bien qu’il s’agit de l’un des plus anciens des édifices de Ravenne. Galla Placidia, la fille de l’Empereur, s’est fait construire ce mausolée mais serait en réalité plus probablement enterrée à Rome, et les tombeaux dans le mausolée auraient été installés bien plus tard.
Les fenêtres sont remplacés par des plaques de marbre quasi translucides. Magnifique !

Comme vous l’aurez compris, cette ville nous a enchantés par sa beauté et son architecture ! Si vous allez dans cette région, nous vous conseillons vivement de vous y arrêter et de passer une voire deux journées dans cette magnifique ville.

10 mai – Saint Marin (San Marino)

Un peu d’Histoire …
Si la constitution ne date « que » du 8 octobre 1600, la légende raconte que la République de Saint-Marin aurait été fondée en 301 par Marino, un ancien tailleur de pierre originaire de l’Ile de Rab en Dalmacie. Il aurait ainsi créé une communauté de chrétiens sur le mont Titano (Titan) pour échapper aux persécutions de l’empereur Dioclétien.
Saint-Marin et le mont Titano constituent ainsi un témoignage exceptionnel de l’établissement d’une démocratie représentative fondée sur l’autonomie civique et l’autogouvernement, ayant exercé le rôle continu de capitale d’une république indépendante depuis le XIIIe siècle.
La république est dirigée par deux Capitaines-Régents depuis 1243 qui sont chefs d’État et président du Congrès d’État, élus pour un mandat de 6 mois par le Conseil Grand et Général (Parlement). La cérémonie d’investiture a lieu le 1er avril et le 1er octobre.
Hommage à Napoléon Bonaparte à Saint-Marin : Napoléon offrit en 1797 l’extension du territoire jusqu’à la mer, comme cadeaux en témoignage de l’amitié envers la République de Saint-Marin. Les habitants de Saint-Marin ont été reconnaissants de cet honneur mais refusèrent l’expansion territoriale « satisfaits de leurs frontières ».

San Marin est classé au Patrimoine Mondial de l’ UNESCO.

Pour accéder au centre historique de San Marin, nous empruntons le téléphérique.Il relie Borgo Maggiore et la vieille ville de Saint-Marin en moins de 2mn sur un dénivelé de plus de 200 mètres. Nous avons une vue magnifique sur la région depuis les murailles.

Nous flânons ensuite dans les ruelles pour atteindre Le Palazzo Pubblico. Cet édifice Renaissance en style néogothique (1894) témoigne de la riche Histoire du pays, grâce aux différentes oeuvres décorant les salles du palais, dont la splendide Salle du Conseil ou siège désormais le gouvernement.

Nous continuons notre balade en passant devant la Basilica di San Marino, construite au début du XIXe siècle en style néoclassique sur les fondations de l’église romane préexistante. Nous assistons au tournage d’un film de cape et d’épée.

Ensuite, nous faisons une petite balade pour nous rendre sur Les Tre Torri (les trois Tours) Guaita, Cesta, Montale. Érigées entre le XIe et le XIVe siècle, cet ensemble médiéval constitue un véritable trésor par son architecture et sa localisation à flanc de montagne. Nous empruntons le Passo delle Streghe (le Chemin des Sorcières). Situé entre les deux tours Guaita et Cesta, le charmant Passo delle Streghe donne une impression de muraille de chine, et offre des vues étonnantes et splendides sur la côte adriatique.
Nous prenons le Pass et cela nous permet de visiter l’intérieur des deux premières tours, la troisième étant en cours de rénovation.

Nous déjeunons au restaurant « La Terrazza« . Le cadre est très sympa et le menu en termes de rapport Qualité/Prix est très bien. Cela nous a permis de goûter quelques plats typiques !

Notre pass nous permet de visiter la Galerie Nationale de Saint-Marin. La galerie nationale d’art moderne et contemporain de Saint-Marin se trouve dans la Logge dei Volontari (Loges des Volontaires), un magnifique bâtiment construit à la fin des années 1930.

Nous avons passé une belle journée, un peu hors du temps. La ville de San Marin se visite en une journée aisément et elle mérite un petit détour !

09 mai – Bologne

Bologne est une ville importante située dans la région d’Émilie-Romagne au nord de l’Italie. Ville animée, Bologne est l’une des villes les plus attrayantes d’Italie et possède le plus grand centre médiéval de toutes les villes italiennes à l’exception de Venise, malgré des dommages importants pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une bref historique de Bologne

La ville de Bologne remonte à 2 500 ans, quand les étrusques occupent le site. C’est toujours une ville importante sous les Romains, et beaucoup de rues dans le centre de la ville suivent toujours la disposition d’origine romaine de la ville. Après quelques siècles de déclin avec la fin de l’empire romain, Bologne a retrouvé son importance au 11ème siècle – l’Université de la ville ouvrit ses portes en 1088 et est maintenant le la plus ancienne université d’Europe. C’est au cours des 11ème-15ème siècles qu’un bon nombre des beaux édifices, des palais et des arcades de la ville ont été construits.

Nous nous garons au Nord de Bologne près de la gare. De là, nous traversons Il Giardino del Cavaticcio puis Il Parco 11 Settembre 2001, empruntons la Via Riva di Reno pour atteindre La Finestrella di Via Piella sul Canale di Reno.

Nous nous arrêtons à la Cathédrale de Bologne – « Metropolitana di San Pietro » – La cathédrale de Bologne n’est pas San Petronio , comme beaucoup le pensent, mais bien celle de San Pietro, comme le décida le pape Grégoire XIII en 1582. L’édifice d’origine, qui date du Xe siècle, a subi deux importantes rénovations en 1605, puis en 1743, année où débuta la construction de la nouvelle façade signée par Alfonso Torreggiani.

Au bout de la Via dell’Independenza, nous arrivons au Quadrilatero dont la Piazza Maggiore et la Piazza del Nettuno sont les deux places principales du centre de la ville médiévale.

Au centre de la Piazza Nettuno se dresse la Fontana del Nettuno, statue en bronze sculptée en 1566 par Jean Bologne (ou Giambologna). Sous le puissant dieu de la Mer, quatre chérubins représentent les vents, et quatre sirènes symbolisent les continents connus au XVIe siècle. Cette belle place piétonnière date du XIIIe siècle.

Nous flânons sous les nombreuses arches (40 kilomètres d’arcades (également appelés portiques)) et découvrons la ville.

Nous allons ensuite déjeuner dans une pizzéria qui vaut vraiment le détour. La cadre est très agréable (à l’intérieur ou dans le patio) et les pizzas sont vraiment buonissimo et originales.Une fois n’est pas coutume, je vous mets le lien : https://thegallerybo.it/

Nous allons ensuite visiter la Basilique de Saint Petronio sur la Piazza Maggiore.

Cinquième plus grande église du monde, cette basilique gothique colossale mesure 132 m de long, 66 m de large et 47 m de haut. Sa construction, commencée en 1390, ne fut jamais terminée et la façade principale est restée à ce jour inachevée. À l’intérieur, un immense cadran solaire long de 67,7 m s’étend sur le sol du bas-côté oriental. Réalisé en 1656 par Gian Cassini et Domenico Guglielmi, ce cadran a permis de déceler certaines anomalies du calendrier julien et a entraîné l’adoption de l’année bissextile. Le plan initial de la basilique prévoyait une église plus grande que Saint-Pierre de Rome ; en 1561, le pape Pie IV en interrompit la construction en commandant celle d’une université sur son flanc oriental, d’où les départs d’absides qui pointent dans la Via dell’Archiginnasio.

En sortant de la Basilique, nous nous arrêtons à la Piazza Galvani et visitons Il Palazzo dell’Archiginnasio. Ce palais fut le siège de l’université de Bologne de 1563 à 1805. Aujourd’hui, son principal attrait est le superbe Teatro Anatomico du XVIIe siècle où étaient autrefois formés les chirurgiens. Des gradins en cèdre entourent une table centrale en marbre où étaient pratiquées des dissections publiques, sous la surveillance d’un prêtre de l’Inquisition prêt à intervenir au cas où l’opération s’avérerait trop dérangeante pour l’Église.

Nous continuons notre promenade sous les arches et passons devant les Tours Jumelles de Bologne, appelés Asinelli (97.60 m – 498 marches – inclinaison de 1.30 m)) et Garisenda (48m – inclinaison de 3.20 m), adjacentes et dans le centre de la ville. Ils en font le point de repère le plus reconnaissable à Bologne, du fait de leurs fortes inclinaisons. Au 12ème siècle, de nombreuses tours ont été construites dans la ville – peut-être jusqu’à 100, dont il reste encore 20.

Nous nous dirigeons ensuite vers la deuxième « basilique » à Bologne qui est l’église de Santo Stefano sur la Piazza Santa Stefano.

Site religieux le plus original de Bologne, ce labyrinthe de bâtiments ecclésiastiques dont l’architecture couvre plusieurs siècles d’histoire intègre des éléments romans, lombards et même des vestiges romains. Il comportait initialement sept églises – d’où le surnom de Sette Chiese donné à l’abbaye – dont quatre seulement nous sont parvenues intactes : la Chiesa del Crocefisso, la Chiesa della Trinità, la Chiesa del Santo Sepolcro et la Chiesa Santi Vitale dei Agricola.

On pénètre par la Chiesa del Crocifisso, du XIe siècle, qui renferme les ossements de San Petronio, avant d’atteindre la Chiesa del San Sepolcro, dont la forme octogonale austère laisse penser qu’il s’agissait à l’origine d’un baptistère. Juste à côté, le Cortile di Pilato doit son nom à son bassin central, censément celui où Ponce Pilate se lava les mains après avoir condamné le Christ à mort – il s’agit en fait d’une œuvre lombarde du VIIIe siècle. De l’autre côté de la cour, la Chiesa della Trinità mène à un cloître modeste et à un petit musée.

La quatrième église, la Chiesa dei Santi Vitale e Agricola, est la plus ancienne de la ville. Datant pour l’essentiel du XIe siècle, elle intègre des éléments et des sculptures de l’époque romaine. Deux tombeaux très anciens de saints servaient autrefois d’autel. Cette église de la Via San Vitale ne paie pas de mine à première vue, mais elle mérite un détour pour sa crypte millénaire, édifiée là où Agricola et Vitale auraient subi le martyre à l’époque romaine. Durant l’occupation napoléonienne, les ordres monastiques furent dissous et le monastère bénédictin qui la jouxte fut transformé en palais d’habitation. Son occupante, la belle comtesse Cornelia Martinetti (1781-1867), fit de la crypte un salon où elle discourait avec les grands esprits de son temps (Stendhal, Leopardi, Lord Byron…), souvent victimes de son charme.

Quelques photos de la Piazza San Stefano …

Nous remontons par la Via dell’Independenza et atteignons Il Parco della Montagnola, jardin à la française conçu par Giovanni Battista Martinetti à l’instigation de Napoléon, et parc le plus ancien de Bologne. Nous devons aller retrouver Maxime qui doit arriver par le train. Comme son train a une heure de retard, nous décidons de lui prendre un billet Bologne -> Rimini et nous le retrouverons alors à la gare de Rimini dans 2h.

Bologne n’était pas automatiquement une de nos destinations mais ce fut une belle surprise et il est aisé de la visiter en une journée !

17&18 mai – Grenade et son palais l’Alhambra

Le 17 mai, nous partons de Nerja dans la matinée, et après une heure de route, nous arrivons à Grenade.Nous logerons au Palacete 1620. (https://www.palacete1620.com) Il est situé dans le centre historique de Grenade sur la charmante Plaza de los Lobos qui conserve une grande partie de son charme d’antan.

Palacete 1620 appartient à cette typologie de maisons seigneuriales, construites au 17ème siècle. C´est un exemplaire unique et protégé d’une demeure de l’aristocratie de Grenade, à travers sa splendide porte cochère en bois encadrée de pierres taillées et sculptées. Elle laisse place à un hall d’entrée s´ouvrant sur sa cour interieure et reposant sur huit colonnes en pierre toscane de la Sierra Elvira, pourvues de chapiteaux et de plafonds sculptes en bois, conservés dans leur état d’origine. Au centre, on peut voir une fontaine octogonale avec une coupe haute et présidant le patio, ainsi que sur un des murs périmétraux un pylône exceptionnel avec un magnifique bouclier héraldique daté de 1620 et qui donne le nom à notre établissement.

Tout d’abord un peu d’histoire : La richesse culturelle de Grenade, avec ses influences mauresques, catholiques et juives font de cette ville espagnole un centre culturel important. Au 7ème siècle, les Maures ont progressé de l’Afrique du nord vers l’Espagne. Après quoi, Grenade a été occupée par les Maures pendant 800 ans. Le rôle de Grenade devint de plus en plus grand au sein de l’empire maure. Grenade ville devint l’une des ville les plus riches d’Europe et finalement un royaume avec le palais de l’Alhambra. En 1492, la ville fut reconquise par les rois catholiques (Ferdinand et Isabelle), après quoi les maures et les juifs présents durent se convertir ou fuir le pays. De ce fait, la ville a lentement décliné sur le plan économique et culturel pendant plusieurs siècles.

Après avoir déposé nos bagages, nous allons nous balader. Nous déjeunons au restaurant « Trinidad Plaza » où la langue espagnole nous a fait défaut. Comme les espagnols ne font vraiment pas d’efforts pour parler anglais ou une autre langue, quelques confusions sont apparues.Erwan a confondu 16€ et 61€ pour sa commande et l’addition était certes un peu salée ! Par contre la Côte de boeuf sur plancha était vraiment excellente !

Après avoir traversé la Plaza de la Trinidad, nous arrivons à la Cathédrale de Grenade. La Cathédrale de Grenade date du 16ème siècle et se situe en centre-ville. Elle est dédiée à la Vierge de l’Incarnation. Elle combine dans son architecture les styles renaissance, gothique et baroque. Près de la cathédrale se trouve la ‘Capilla Real’, la chapelle funéraire des rois.

Nous continuons notre balade jusqu’au Corral del Carbon du XIVè siécle. La Corrala del Carbón était autrefois la foire aux céréales de Grenade, également appelée une Alhóndiga. Cette ancienne foire aux céréales se situe dans le centre, dans le quartier de l’Albaicin. Elle fut construite en 1336 pendant la période de la domination mauresque sous Yousouf I. En plus d’une foire aux céréales, la Corrala del Carbón servait aussi d’auberge où les caravanes des marchands pouvaient se croiser, pour vendre et stocker temporairement leurs produits.Après la reconquête de Grenade par les catholiques, on attribua à ce bâtiment la fonction de marché au charbon (« Carbón »), d’où le nom de La Corrala del Carbón ; la cour du charbon. À partir de 1593, le bâtiment a été utilisé comme théâtre et comme maison communautaire.

Comme nous avions pris la Granada Card, nous prenons le petit train touristique (comme le commun des touristes!) pour nous rendre au Monastère de la Cartuja, situé à 3kms du centre ville. Le monastère doté d’un intérieur particulier de style baroque date de 1506, mais n’a été achevé que trois siècles plus tard dans son état actuel. Ce de fait, les styles gotique et renaissance apparaissent dans les détails du monastère. Malgré son aspect extérieur sobre, c’est l’un des monastères les plus joliment décorés d’Espagne. Le monastère a été habité par les chartreux jusqu’en 1835. Ces moines y vivaient comme des ermites et avaient une doctrine très stricte. Ils passaient beaucoup de temps à prier et respectaient des vœux de silence et de jeûne très strictes.

Après quelques minutes de marche, nous prenons le bus pour nous rendre sur les hauteurs de Grenade au Mirador de San Cristobal.

Puis nous nous dirigeons à travers les petites ruelles pavées au Mirador de San Nicolas, où nous avons une magnifique vue sur le Palais de l’Alhambra.

Palais de l’Alhambra avec les sommets enneigés de la Sierra Nevada

Nous faisons un petit tour dans les jardins de la mosquée.

Puis nous reprenons tranquillement le chemin vers le centre ville en longeant le Rio Darro. Il est très agréable de se balader dans la ville et de se laisser porter vers les différentes places, ruelles et monuments. Nous passons de très bons moments dans cette ville.

Le 18 mai, nous partons visiter le palais de l’Alhambra. Petit conseil : Réservez plusieurs mois à l’avance les billets pour pouvoir visiter l’ensemble du palais. Pour notre part, comme nous nous sommes décidés au dernier moment, nous n’aurons pas la possibilité de visiter le Palacios Nazaries. Mais la visite reste très belle et nous avons passé toute la matinée à déambuler sur le site.

L’Alhambra est un palais médiéval fortifié à Grenade. Il est l’un des plus hauts-lieux d’Espagne. L’ensemble palatial de l’Alhambra date de la période des souverains Maures (les sultans nasrides). Le nom vient de l’arabe qasr alhamrã, ce qui signifie ‘le Palais Rouge’. La couleur rouge provient de l’argile rouge mélangée aux pierres et dans la lumière du soir, l’ensemble palatial apparaît dans une belle couleur rouge foncée. La forteresse (Alcazaba) bénéficie d’une place stratégique, sur une colline. Elle est visible depuis une grande partie du centre de Grenade. Au sein des murs de la forteresse, se trouvent de très beaux palais nasrides arabes, les magnifiques jardins du palais d’été Généralife, d’imposantes églises chrétiennes et des tours médiévales.

Cette « ville dans la ville » a été construite au 13ème siècle par les Maures, sur la colline de Sabika à Grenade. Après la prise de la ville de Grenade en 1492 sur les Maures par le couple royal catholique, le palais fut ajouté à leurs possessions. En 1526, leur petit fil Charles Quint ordonna la construction d’un palais de style renaissance au milieu de de l’Alhambra. Les nombreuses décorations mauresques datant de la période de Yousouf Ier font la particularité de l’Alhambra et le palais est aujourd’hui très bien restauré : Des colonnes et des sols en marbre, des plafonds de boiseries fines, des murs décorés de calligraphies impressionnantes et des voûtes aux motifs géométriques. Dans les jardins se trouve aussi le Parador de Grenade. C’est l’ancien convent de Saint-François où les rois catholiques furent enterrés d’origine.

Vue depuis les Jardins de Generalife sur le palais

Après cette visite merveilleuse dans un autre temps, nous nous laissons guider par les monuments prévus dans la Granada Card et nous visitons le Musée de Casa de Los Tiros. Pas génial …

Puis nous continuons par la Maison de Zafra, qui fait l’éloge de l’Andalousie. Ouais …

Puis comme les églises nous manquaient (non, non en fait), nous allons visité le Monastère de San Jeronimo. Le monastère de San Jerónimo à Grenade est un exemple impressionnant de l’architecture de la Renaissance espagnole et l’un des édifices religieux les plus importants de la ville. Le monastère doté d’une église très baroque a été fondé au XVIe siècle par les rois catholiques, après la conquête de Grenade sur les Maures.

Et pour finir notre journée, nous nous rendons au Cuarto Real Grenade. Entouré de beaux jardins, cet ensemble architectural palatin du XIIIe siècle appartenait à Axa, la mère du roi Boabdil. On y remarque particulièrement la quba ou salle de réception, d’une grande valeur architecturale

Et ainsi se termine notre escapade en Andalousie !…. C’est une très belle région qui mérite vraiment d’y séjourner au moins une semaine. A cette période de mai, les températures sont clémentes et très agréables. A renouveler sans modération !!

14 Mai – Running du matin – La Cathédrale de Séville & Le Palais Real Alcazar

Quoi de mieux que de découvrir les alentours d’une ville que de la faire en running ! Nous sommes donc partis de bon matin (vers 10h) pour un circuit d’un peu moins de 15 kilomètres pour découvrir quelques sites.

Nous longeons tout d’abord les berges du Rio Guadalquivir jusqu’au site de l’Exposition universelle de 1992.Elle a célébré le 500è anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Nombre de pavillons ont été rasés et remplacés par des bureaux. Parmi les structures restantes, le Pabellon del Futuro avec sa réplique de la fusée spatiale Ariane 4 incarne le mieux l’esprit du lieu.

Nous continuons notre footing jusqu’au Parque del Alamillo où de nombreux écoliers pratiquent leur sport dans un cadre sympa et naturel. Nous traversons le pont San Jeronimo pour retourner vers le Centre Ville par les berges. On passe à côte de la Torre del Oro. Cette tour de guet dodécagonale (XIIIè siècle) faisait partie des remparts élevés par les Almohades. Au fil des siècles, elle a servi de chapelle, de prison et de bureau de la Marine.

En début d’après midi, nous visitons la Cathédrale de Séville et la Torre Giralda. Comme nous avions décidé de partir au dernier moment, nous n’avons pas eu beaucoup de choix pour les horaires. Il est fortement conseillé de réserver assez tôt ces deux monuments.

Avant d’arriver à la Cathédrale, quelques photos de notre balade …

Fuente Farola

La Giralda, ancien minaret de la mosquée préexistante

Le minaret de la cathédrale, la Giralda, est la tour de la mosquée qui fut conservée après la démolition de celle-ci, lorsqu’elle fut remplacée par une cathédrale. La tour Giralda est haute de 104 mètres et vous pouvez la monter pour admirer une vue splendide sur le centre de la ville. Vous ne montez pas par un escalier, mais par un couloir incliné qui autrefois pouvait être emprunté par des chevaux. Tout en haut de la tour Giralda se trouve une statue en bronze de quatre mètres de haut. Cette statue représente la foi et est surnommée le Giraldillo. La statue tourne avec le vent et a donné son nom à la tour (Giralda = girouette).

Nous gravissons les marches de la Tour et la vue sur Séville est magnifique.

Catedral de Santa María de la Sede

Le nom officiel de la cathédrale de Séville est « Catedral de Santa María de la Sede » et après la basilique Saint Pierre de Rome et la Cathédrale Saint-Paul de Londres, c’est la plus grande église au monde. Ainsi, c’est la plus grande cathédrale gothique au monde.

La cathédrale de l’archevêché de Séville a été construite à l’endroit où se trouvait à l’origine une mosquée maure des Almohades. En 1248, cette mosquée fut conquise sur les Maures et mise en service comme cathédrale. Au 13ème siècle, cette mosquée fut démolie à l’exception du ‘Patio de los Naranjos’ (le patio des orangers) et de la tour Giralda. En 1403, on commença la construction de la cathédrale et en 1507 la cathédrale fut enfin consacrée. La cathédrale de Séville a été construite comme une église en croix avec cinq nefs et des chapelles. À l’intérieur, la cathédrale mesure environ 127 mètres de long, 83 mètres de large et 43 mètres de haut.

Certains sites importants lors de la visite sont :

  • Tombeau de Christophe Colomb. Sa dépouille a été transférée de Cuba à Séville en 1898 et se trouve actuellement dans ce mausolée avec un cercueil en bronze qui est porté par quatre personnages qui symbolisent les royaumes de Castille, Léon, Aragon et Navarre.
  • La chapelle royale (Capilla Real), dédiée au roi Ferdinand III de Castille. Ce roi conquit Séville sur les Maures en 1248. Elle était fermée.
  • La Sacristia Major, vaste salle à coupole.
  • Dans la cathédrale, vous pourrez admirer de nombreuses peintures de Murillo, Goya, Pedro de Campaña et Luis de Vargas.
  • La Capilla Major, au coeur de la cathédrale, qui renferme la pièce maitresse, un immense retable illustrant des scènes de l’Ancien et Nouveau Testament (1000 personnes, 80 ans pour la réaliser)

En sortant de la cathédrale, nous retrouvons dans le Patio de los Naranjos. Une soixantaine d’orangers parfument ce patio ceint de murs fortifiés, un vestige de la mosquée du XIIè siècle. Nous sortons par la Puerta del Perdon, en arc en fer à cheval.

Nous poursuivons notre journée en nous rendant au palais Real Alcazar. C’est une visite à ne surtout pas manquer ! Ce palais est une merveille d’architecture de toute beauté !! Nous avons passé un moment merveilleux admiratifs de bout en bout !

Le Real Alcázar de Sevilla est le palais royal de Séville. Le nom ‘Alcazar‘ signifie château en espagnol et a été déviré du mot arabe al-qasr (forteresse ou palais). Le complexe de palais est en style Mudéjar : un style architectural avec de nombreuses influences des cultures maure et chrétienne. Il s’agit vraisemblablement du plus ancien palais encore en usage d’Europe : lorsque le roi Felipe V est en visite à Séville ce palais appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO est encore sa résidence.

Histoire du palais Real Alcazar à Séville

En 913, Abd-ar-Rahman III (le premier calife d’Al-Andalus) ordonna la construction d’un château à cet endroit, où originalement se trouvait un fort romain. Au 11ème siècle, le château fut agrandi par le roi Al-Moetamid (le dernier roi de la dynastie des Abbadides) pour en faire un palais. Au 14ème siècle, le palais fut reconquis sur les Maures, à la suite de quoi le roi Alphonse X de Castille fit agrandir le palais encore davantage. En 1364, le roi Pierre Ier de Castille (« Le Cruel ») ordonna la construction d’un nouveau palais, l’Alcázar, puis ses successeurs continuèrent à l’agrandir.

Points d’intérêts du palais royal de Séville

L’un des sites touristiques du palais Alcazar est le Patio de las Doncellas (photo). Dans le ‘patio des vierges’, un étang allongé est entouré de jardins encastrés et d’une galerie avec des voûtes dentelées avec accès aux salles de réception.

Le Salón de Embajadores (Salle des ambassadeurs) est impressionnant également, avec une splendide coupole en bois de cèdre travaillé.

Un autre bâtiment historique est la Casa de Contratación. Dans la ‘Casa de Contratación’ datant de 1503, le roi Ferdinand et la reine Isabelle recevaient entre autres l’explorateur Christophe Colomb. Tout le commerce espagnol avec le Nouveau Monde était administré ici et elle abritait aussi une école de navigation dirigée par Vespucci.

De plus, le complexe palatial dispose de beaux et vastes jardins: du style maure à celui de la Renaissance, avec de nombreux étangs, des arbres exotiques, des chemins ombragés et des pavillons.

Après ce moment de plénitude, nous dînons dans un restaurant de tapas. En ce qui concerne la cuisine espagnole, nous avons trouvé la cuisine bonne mais sans plus. Cela ne vaut pas la gastronomie française mais les tapas, c’est sympa !

13 mai – Balade & Premières visites de monuments à Séville

Après avoir profité d’une grasse matinée, nous ne pouvons nous empêcher de retourner la Plaza de Espana. Pour ce faire, nous passons par le Parque de Maria Luisa, superbe parc de 34ha. Il y abrite entre autres le Museo de Artes y Costumbres Populares.

De jour, avec cependant beaucoup plus de monde, la Plaza de Espana reste toujours aussi impressionnante. Nous aurons même le droit à un petit spectacle de Flamenco !

Nous reprenons notre chemin pour nous rendre à l’Hospital de los Venerables Sacerdotes.Aménagé dans un édifice baroque du XVIIè siècle, cet ancien hospice pour les prêtres retraités comporte une chapelle au plafond orné de somptueuses fresques réalisées par Valdés Leal (1622-1690) ainsi qu’un ravissant patio. Il accueille une petite collection de peintures du XVIIè siècle de Diego Velasquez, « peintre des peintres » sévillan.

Poursuivant notre quête, nous visitons l’Iglesia Colegial del Divino Salvador‘, ou l’église du Saint-Sauveur. Elle est la plus importante église de Séville après l’immense cathédrale. L’église a été bâtie à un endroit où à l’époque romaine se trouvait déjà une basilique et au temps de Maures une mosquée.
En 1661, la mosquée fut démolie et entre 1674-1712, une église baroque fut construite à cet endroit par Leonardo de Figueroa, et entre-temps l’église s’écroula une fois. Pour éviter que cela se reproduise, de solides piliers de construction se trouvent dans l’église actuelle. On peut surtout distinguer l’église par ses gravures sur bois plaquées or, un maître-autel principal et de nombreuses peintures murales et de plafond.
Cette église est l’une des plus extravagantes de la ville avec de nombreux retables dorés où le baroque est omniprésent !

La visite se poursuit en parcourant à pied le centre ville de Séville. C’est une ville extrêmement riche en monuments architecturaux et c’est un vrai plaisir de se balader. Nous nous dirigeons vers le Metropol Parasol.
Sur la Plaza de la Encarnación se trouve le Métropol Parasol, également connu comme les champignons de Séville (‘Setas de Sevilla‘). Ce bâtiment ouvert en 2011 a été conçu par l’architecte allemand Jürgen Mayer, qui a gagné un concours d’architecture pour insuffler une nouvelle vie à cette place. Il s’agit de la plus grande construction en bois au monde (150 x 70 mètres et 26 mètres de hauteur). Mayer a gagné le concours en partie grâce à la manière dont il a intégré les vestiges de la colonie romaine dans son architecture. À l’origine, on voulait construire ici un parking, mais cela a été évité par la découverte des ruiines romaines.

Pour terminer notre journée, bien que nous ne sommes pas très fan de la tauromachie, nous visitons la Plaza de Toros de la Real Maestranza.(Les arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville)
Elle est la plus grande et la plus importante arène d’Espagne pour les corridas. Ainsi, en avril le plus grand festival de corridas au monde a lieu pendant la Feria de Abril. L’arène ovale jouxte le quartier portuaire El Arenal. Elle fut construite au 18ème siècle et peut accueillir 13000 spectateurs. La Plaza de Toros a une façade baroque unique de la période 1762-1881.
Nous jetons un coup d’oeil au ‘Musée de la corrida’ avec entre autres une salle avec des peintures de corridas. Le musée montre toutes sortes d’objets qui retracent l’histoire et l’évolution de la corrida et des toreros d’Espagne.

Quelques photos depuis le balcon de notre appartement …

12 mai – Séville – Premières impressions

Pour fuir la grisaille ambiante (Y’en a marre de la pluie !), nous décidons de nous envoler pour l’Andalousie pour une semaine. Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes décidés au dernier moment et ce fut une belle surprise ! Pas trop de monde et pas trop chaud … Parfait !

Nous arrivons le 12 mai en début d’après midi à Séville et nous nous dirigeons vers notre logement en face de la Torre del Oro sur la rive gauche du Rio Guadalquivir, la rivière qui traverse Séville, C’est un appartement bien sympa au calme.

Un peu d’Histoire pour commencer : Séville connu un véritable essor sous le règne d’une succession de souverains musulmans. Les Abbadides (XIè siècle), puis les Almohades (XIIè siècle) en firent la capitale de l’Etat le plus prospère, puissant et cultivé du sud de la péninsule ibérique. Au siècle d’or (1492-1681), marqué par un catholicisme farouche et des conflits sanglants, Séville demeura l’une des plus grandes villes d’Europe. C’est là qu’une bonne part des richesses rapportées du Nouveau Monde arrivèrent en bateau à la suite du premier voyage de Christophe Colomb.

Après une petite pause, nous partons flâner dans les différents quartiers de la ville. Nous commençons par la quartier de Triana, qui est le plus proche de chez nous sur la rive gauche de la rivière Guadalquivir. Triana était traditionnellement un quartier populaire, habité par d’importantes communautés de gitans, de marins et de potiers. Il s’agit également d’un haut-lieu du flamenco.

Nous continuons notre balade dans le Centre de la ville et les rues commerçantes (qui ne le sont pas trop puisque nous sommes dimanche et que les magasins sont fermés ….). Les rues sont couvertes par des bandes de tissus entre mes immeubles afin de pouvoir profiter de l’ombre. Il y a de superbes façades de bâtiments avec des magasins haut en couleur !

Nous arrivons à la Plaza de San Francisco.

La religion est omniprésente. La Fête de l’Ascension oblige, nous tombons sur une procession et un magasin qu mérite le détour !

Nous avons un premier aperçu extérieur de la Cathédrale et Giralda. Nous la visiterons dans les prochains jours. C’est vraiment magnifique. L’ambiance est vraiment sympa !

Nous décidons de poursuivre pour atteindre la Plaza de Espana en passant par les Jardines de Murillo. Cette place grandiose en forme d’hémicycle de 200m de diamètre s’agrémente de fontaines et de canaux. Elle est adossée à un palais en brique et marbre, ornée de céramiques peintes. La base de ses deux ailes à arcades est bordée de ba,ncs et de décorations en azulejos représentant des cartes et épisodes historiques relatifs aux 50 provinces espagnoles de l’époque. C’est magnifique et de nuit, avec très peu de monde, il y a un effet magique et nous ressentons de très belles vibrations !

30 & 31 mars – Running le long du Douro – Découverte du Centre Ville de Porto

Le 30 mars de bon matin, quoi de mieux que de découvrir la ville en courant. Nous partons du Centre ville et nous atteignons la Foz do Douro et la Praia do Carneiro (plage de Porto), en longeant le fleuve Douro.

12.48 kms – 1h20 tout en douceur !…

Après une bonne douche, nous partons pour visiter le centre ville de Porto en commençant par nous rendre à l’Igreja do Carmo, que l’on trouve collée à une autre église, celle des Carmélites,
Cette église est facilement reconnaissable à ses « azulejos », avec une immense œuvre monumentale sur la façade latérale, représentant la fondation de l’ordre du Carmel. C’est une œuvre relativement récente, du début du XXème siècle : le carrelage fut posé sur l’église en 1912.
Silvestre Silvestri, un artiste italien, dessina cette scène, l’imposition du scapulaire du Mont Carmel, en rapport direct avec la fondation de l’ordre des Carmes. La Vierge Marie donna à Saint Simon Stock un scapulaire, un habit de moine, en lui disant que qui mourrait avec cet habit serait protégé de l’Enfer.

Des deux cotés de la porte principale de l’église, on retrouve les statues des prophètes Élie et Élisée. Ce sont eux les inspirateurs de l’Ordre du Carmel, car ils vivaient en ermites dans une grotte du Mont Carmel. Tout en haut, de chaque coté de la grande croix, les statues des quatre évangélistes. L’intérieur, d’une seule nef, est de toute beauté, avec son plafond décoré par le peintre Antonio Oliveira, la « talha dourada » de Francisco Pereira Campanhã (splendides bois sculptés et dorés) et son très bel orgue anglais de 1880.

Nous nous rendons ensuite à l’Avenida do Aliados qui est bordée d’imposantes façades de styme Beau Arts et se termine par la majestueuse Camara municipal.(Hôtel de ville)

En bas de cette artère se trouve la gare de Sao Bento.Terminée en 1903, elle semble tout droit sortie du Paris du XIXè siècle. Les panneaux d’azulejos de la salle des pas perdus, quelque 20000 carreaux organisés en larges fresques par Jorge Colaço en 1930, dépeignent des scènes de guerre et l’histoire des transports.

Nous remontons la rue R31 de Janeiro et passons devant l’Igreja de Sto Ildefonso puis nous continuons par la rue de Santa Carina. C’est une rue bordée de boutiques et d’une calçada portuguesa (trottoirs en mosaîque de pierre formant des motifs).

La faim nous tenaillant, nous nous rendons au Mercado do Bolhao et déjeunons dans un très bon restaurant végétarien.
Le marché présente plusieurs étages où les commerces sont distribués autour d’un grand patio central et où l’on vend depuis 1914 de la viande, du poisson, des fruits, des fleurs et bien d’autres produits. C’est un endroit très animé et l’on peut y trouver tous les produits typiques de Porto.

Nous nous rendons ensuite dans le quartier de Ribeira par l’avenue d’Alfonso Henriques pour arriver au Mirador d’El Terreiro da Se. On peut voir les ponts mythiques de la ville, la Tour de los Clérigoso, les toits en brique des maisons, et tout le centre historique.

Sur la place se trouve la Cathédrale de Porto, également appelée La Sé, qui est l’édifice religieux le plus important de Porto. Elle est située dans le quartier de Batalha, à côté des murailles qui protégeaient autrefois la ville. L’extérieur de l’édifice ressemble fort à une forteresse avec ses créneaux.
La construction de la cathédrale a débuté au XIIe siècle. Au cours de son histoire,  celle-ci a connu de nombreuses reconstructions et présente donc différents styles architecturaux. La cathédrale possède dans son ensemble une influence baroque même si la structure de la façade et le corps de l’église sont de style roman, et le cloître et la chapelle de Saint-Jean l’Evangéliste sont de style gothique.

Nous resdescendons ensuite par les nombreuses petites ruelles pour atteindre le Ponte de Dom Luis I. Achevé en 1886, ce pont est l’œuvre de Théophile Seyrig, un disciple de Gustave Eiffel. Son tablier supérieur est aujourd’hui réservé aux piétons et au métro. Les voitures empruntent le tablier inférieur, avec d’étroits passages pour piétons en parallèle. La vue sur le fleuve et sur la vieille ville est magnifique.

Nous traversons le pont et nous nous rendons le quartier de Gaia, où se trouvent les principales maisons de Porto.

Nous déambulons dans le quartier de Gaia, qui est très animé avec de nombreux bars et restaurants. Nous terminons notre découverte en visitant l’Igreja de Sao Francisco.
Cette église, dont l’intérieur est recouvert d’or, est l’un des exemples les plus remarquables du baroque portugais. L’église de São Francisco fut construite au 14e siècle sous le règne de Dom Fernando, à l’emplacement d’une église plus modeste fondée par l’ordre des Franciscains, établis à Porto depuis 1223.

L’intérieur de l’église Saint-François possède trois nefs revêtues de boiseries dorées, sur lesquelles on estime qu’ils ont dû employer plus de 300 kg de poudre d’or. Il y a tellement d’or dans cette église qu’elle avait été fermée au culte plusieurs années auparavant car elle était trop ostentatoire pour la pauvreté qui l’entourait.
Dans la nef de gauche se trouve l’un des principaux atouts de l’église : l’Arbre de Jessé, une sculpture en bois polychrome considérée comme étant l’une des plus belles au monde de son genre.Sous le sol de l’Eglise Saint-François se cachent les catacombes, un lieu où sont enterrés de nombreux frères de l’ordre des Franciscains ainsi que quelques familles nobles de la ville.
Hormis les sépultures, nous pouvons découvrir dans les catacombes un ossuaire contenant des milliers d’os humains que l’on peut contempler au travers d’une vitre posée au sol.

Nous dînerons dans un restaurant très sympa près de la Praça da Ribeira sur les bords du fleuve Douro.

Le 31 mars, nous continuons notre visite en déambulant dans les différents quartiers de Porto.

Nous décidons de visiter l‘Igreja e Torre dos Clérigos. Cet ensemble monumental du XVIIIe siècle a été construit par la Confrérie des Clercs Pauvres dans le centre historique de la ville de Porto, à l’endroit connu sous le nom de « la colline des pendus » car c’est là qu’étaient enterrés les exécutés.
La Tour des Clercs est la tour la plus haute du Portugal : avec ses 76 mètres de haut et plus de 200 marches, elle offre une vue panoramique imprenable sur Porto. En montant dans la tour, vous vous trouverez nez à nez avec 49 cloches qui constituent un grand carillon.

Pour notre plus grand plaisir, nous retournons pour profiter de la vue depuis le point Dom Luis I.

Nous redescendons vers le fleuve et nous nous baladons du côté amont du Douro vers le Ponte do Freixo. La promenade est sympa et un peu de calme loin de la foule touristique est très appréciable.

Et ainsi se termine nos deux journées sur Porto …

19 & 20 août – Zurich

Arrivés le 18 août au soir, nous nous baladons près du lac de Zurich. Les bords du lac sont très animés !

Son dynamisme culturel et son emplacement idéal entre fleuve et lac font de Zurich l’une des villes les plus agréables à vivre du moment. Dédale de ruelles sinueuses et de hauts clochers, le coeur historique de Zurich est resté en grande partie intact. A l’opposé, la capitale a su reconvertir son passé industriel dans un esprit très contemporain et alternatif.

Le 19 août au matin, nous longeons la Limmat, rivière qui s’écoule vers le nord en coupant le centre médiéval en deux. Il y a une manifestation nautique où les gens descendent la Limmat en nageant pendant 2 kms.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Fraumünster de Zurich. Il est l’un des plus anciens édifices religieux de Zurich. Pendant des siècles, l’abbaye accueille des soeurs bénédictines.L’importance de l’abbaye se mesure au fait que dès le XIè siècle, elle exerce le droit royal de marché, de battre monnaie et de prélever des droits de douane. A compter du XIIIè siècle, l’abbesse en place devient même seigneure de la ville de Zurich et obtient le titre de princesse royale de l’Empire. Cette époque prend fin avec la Réforme : en 1524, la dernière abbesse, Katharina von Zimmern, cède l’abbaye et l’ensemble de ses biens à la ville de Zurich.

Cette église est réputée pour ses vitraux réalisés par Marc Chagall (1887-1985), auteur des cinq verrières du choeur (1971) et de la rosace du bras sud du transept. La rosace du bras nord du transept est signée Augusto Giacometti (1945).

Nous déambulons ensuite dans le centre médiéval…

Nous montons (à pied bien sûr) par la Pfalzgasse pour atteindre le Lindenhof. Depuis le Lindenhof, nous profitons d’une vue splendide sur la vieille ville, la Grossmünster, l’Hôtel de ville, la rivière Limmat, l’Université et l’École polytechnique fédérale de Zurich. Le Lindenhof a été le théâtre de nombreux événements historiques. Au IVe siècle, un fort romain se dressait au Lindenhof et au IXe siècle, le petit-fils de Charlemagne y bâtit une résidence royale. Jusqu’au début des temps modernes, la place était un lieu de rassemblement pour les Zurichois. Ainsi, en 1798, c’est au Lindenhof qu’on prêtait serment sur la constitution helvétique.

Nous nous baladons ensuite vers le quartier Niederdorf et les espaces industriels reconvertis de Zurich Ouest. D’après le guide, il existe un magasin « Freitag » qui transforme d’anciennes bâches de camion colorées en sacs uniques. La boutique est faite de containers maritimes superposés où l’on peut accéder à un toit terrasse. La vue n’est pas formidable mais le concept est sympa ! On passera par « Im Viadukt », ancien espace de stockage sous le pont ferroviaire qui s’est métamorphosé en un complexe de boutiques.

Sur le chemin du retour, nous visitons l’église Grossmünster, fondée par Charlemagne au IXè siècle. Elle est l’emblème de Zurich. Au cours de la première moitié du XVIe siècle, l’église Grossmünster est devenue le point de départ de la Réforme menée par Huldrych Zwingli et Heinrich Bullinger en Suisse alémanique. L’école théologique, à l’époque associée à l’église, donna naissance à l’université de Zurich.

A côté se trouve un très joli couvent qui mérite un petit détour !

Après une bonne journée de marche et de visites, nous rentrons nous reposer…

Le 20 août, c’est une journée baignade dans la Limmat ! Nous nous rendons donc à Letten, qui est la « place to be » pour se rafraîchir !

L’après midi, nous nous rendons au Kunsthaus. Le plus grand musée d’art de Suisse séduit par l’extension baignée de lumière de David Chipperfield et l’une des collections les plus importantes du pays. Dans deux édifices, le bâtiment Moser et l’extension de David Chipperfield (ouverte en 2021), le Kunsthaus expose la plus grande collection Munch hors de Norvège, des artistes de renom comme Picasso, van Gogh et Chagall ainsi que de célèbres représentant-e-s de l’expressionisme. Des œuvres prégnantes de la fin du XXe et du XXIe siècle comme celles de Warhol, Rothko ou Beuys complètent la collection.

Le Kunsthaus Zurich permet de s’immerger dans l’univers des anciens maîtres, de découvrir l’art suisse avec Giacometti et Fischli/Weiss ou de se laisser séduire par l’impressionnisme ou l’art moderne.

Nous nous sommes immergés dans la « Turicum Pixelwald » (« forêt lumineuse Turicum ») de Pipilotti Rist.

18 août – Lucerne

Lucerne, petite ville suisse connue pour son architecture médiévale très bien préservée, se trouve au milieu des montagnes enneigées sur le lac des Quatre-Cantons.

Sa vieille ville colorée (Altstadt) est bordée au nord par le Museggmauer, un rempart de 870 m de long datant du XIVe siècle. Autrefois signe de puissance et de pouvoir, les remparts de la Musegg et leurs neufs tours font partie des anciennes fortifications de la ville de Lucerne et la dominent en formant une couronne reconnaissable de loin.

La Wachtturm : Elle doit son nom au foin que l’on y conservait. À l’époque, on entreposait également de la poudre de guerre entre ses murs. En 1701, la foudre a fait exploser la poudre et sauter la tour. Les blocs de pierre projetés sur la ville ont provoqué d’importants dégâts et des habitants ont perdu la vie lors de l’explosion. La tour reconstruite mesure 44 mètres de haut.

La tour Zyt : D’une hauteur de 31 mètres, la tour aujourd’hui ouverte au public a été construite en 1442 et est ornée d’une horloge. Le cadran et les chiffres sont si grands que même les pêcheurs sur le lac peuvent lire l’heure. 

Le pont Kapellbrücke (pont de la Chapelle), construit en 1333, relie la Aldstadt à la rive droite de la rivière Reuss. Le pont de la Chapelle et sa tour, appelé aussi « Kapellbrücke » est un pont fortifié de bois à toit de tuiles de 204 m construit en 1333, ce qui en fait le plus vieux pont en bois d’Europe. Sous son toit, on peut voir de nombreuses peintures de forme triangulaire reconstituant les hauts faits de la cité depuis le Moyen Âge. En 1993, le pont a été en grande partie détruit par le feu. Il a été reconstruit depuis.

Attrayante malgré son caractère massif, la Tour de l’eau a été construite entre les années 1290 et 1300, avant le Pont de la Chapelle. La Tour de l’eau doit sa forme unique à son plan octogonal de 4,4 à 5 mètres. Elle présente un périmètre de 39 mètres et une hauteur de 34,5 mètres. Durant ses 700 ans d’existence, la tour a rempli différentes fonctions. Poste d’observation, elle permettait de surveiller la navigation dans le bassin de Lucerne. Avec le pont Hofbrücke et le Pont de la Chapelle, elle constituait l’ouvrage défensif de la ville du côté du lac. Depuis le XIVe siècle, la tour a plusieurs fois servi d’archives. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la tour servait également de prison. Les prisonniers étaient descendus dans le cachot au moyen d’une corde, et n’étaient remontés que lorsqu’ils avaient purgé leur peine.

Nous continuons la visite de la ville en nous rendant à l’emblématique Monument du Lion.

Le Lion de Lucerne a été sculpté dans la pierre en souvenir des gardes suisses morts au service du roi de France Louis XVI, lors de la journée du 10 août 1792. Un peu d’histoire :

Nous sommes le 10 août 1792. À l’époque, environ un millier de Suisses protégeaient la vie du roi de France Louis XVI avec une loyauté et une bravoure inconditionnelles. Ce jour-là, les révolutionnaires ont pris d’assaut la résidence du roi et ses gardes du corps furent presque entièrement massacrés. « The Lion Monument », un monument commémoratif impressionnant, rend hommage aux héros de la garde suisse.

L’un des gardes qui, ce jour-là, ne séjournait pas à Paris mais à Lucerne, était l’officier Karl Pfyffer, d’Altishofen. La perte tragique de ses compagnons d’armes l’a profondément touché et l’a poursuivi pendant des années. Il s’est donc engagé pour ériger un monument digne des hommes tombés au combat en proposant comme site la paroi rocheuse en dessous du Wesemlin. Pour financer ce projet d’envergure, Karl Pfyffer a initié une collecte de fonds.

Créée par le célèbre artiste danois Bertel Thorvaldsen, la maquette d’un lion plus grand que nature est devenue réalité en un peu plus d’un an et a été inaugurée en 1821 – une prouesse dont le rayonnement est encore mondial aujourd’hui !

Nous poursuivons notre balade à travers la vieille ville et nous terminons la journée sur la Bahnofplatz au bord du lac des Quatre Cantons.

En fin de journée, nous reprenons la route pour nous rendre à Zurich. L’aventure continue …

03 Novembre – Basilique St Pierre et Musées du Vatican

Le Vatican, séparé du centre historique par le Tibre, est le plus petit état souverain du monde (0.44 km²). Cette superpuissance spirituelle, artistique et touristique s’articule autour de la Basilique Saint-Pierre et abrite certaines des oeuvres les plus célèbres au monde. Nous avons été surpris car l’accès au Vatican est interdit et le Vatican est entouré de murailles.

Petite histoire du Vatican :

Etabli en vertu des acords du Latran en 1929, le Vatican est le vestige moderne des Etats pontificaux, fief papal qui régnait sur Rome et une bonne partie de l’Italie centrale jusqu’à l’unification italienne en 1861. C’est une nation indépendante dotée, en tant que telle, d’un Chef de l’Etat (le pape), d’un gouvernement et d’une armée (gardes suisses).

Le lien entre Vatican et chrétienté remonte au Ier siècle, lorsque Saint Pierre fur crucifié la tête en bas dans le cirque de Néron (à l’emplacement actuel de la place Saint Pierre). Au IVè siècle, pour commémorer cet évènement, l’empereur Constantin fit construire une basilique sur le site où le saint fut inhumé.

Pendant des siècles, la basilique Saint Pierre occupait le centre d’un quartier très peuplé, qui fut par la suite encerclé par les remparts. Comme la majorité du Vatican, il fut laissé à l’abandon pendant l’exil de la papauté à Avignon (1305-1378) et le Grand Schisme (1378-1417) où des papes rivaux gouvernaient à Rome et à Avignon.

La vie reprit ses droits au Vatican au XVIè siécle, à l’époque de la Renaissance. Saint Pierre fut alors remis en état et c’est au cours de la période baroque du XVIIè siècle que fut construite la place Saint Pierre.

Après 30 minutes d’attente (ce qui est peu, d’après ce que l’on nous a dit), nous suivons notre guide pour la visite de la Basilique Saint-Pierre.

Première église du monde catholique, la Basilica di San Pietro compte évidemment parmi les plus grandes, les plus riches et les plus spectaculaires cathédrales du monde (la plus grande est à Yamoussoukro en Cote d’Ivoire). Elle fut construite sur une basilique du IVè siècle et achevée en 1626 après 150 ans de travaux.

Achevée en 1612, l’immense façade de Carlo Maderno est dotée de huit colonnes de 27 m de haut et de 13 statues représentant le Christ, Saint Jean Baptiste et les 11 apôtres. La balcon central est appelé Loggia della Benedizione : c’est là que le pape donne sa bénidiction à Noël et à Pâques. (Urbi et Orbi …)

Intérieur de la Basilique

Au début du bas côté droit, la superbe Piéta de Michel Ange trône dans sa propre chapelle. L’artiste était un quasi inconnu de 25 ans lorsqu’il la sculpta en 1499.

Pietà de Michel Ange
Coupole de Michel Ange à 119 m de haut

C’est une magnifique cathédrale d’une richesse incroyable !

Après un petit tour autour des remparts du Vatican, et une pause déjeuner, nous nous dirigeons vers les Musées du Vatican.

Avec quelque 7 km d’expositions et plus de chefs-d’oeuvres que n’en compte beaucoup de petits pays, ce vaste musée constitue l’un des plus beaux ensembles artistiques du monde. Les temps forts de la visite sont la collection spectaculaire de statues classiques, la suite de pièces peintes par Raphaël et, bien entendu, la Chapelle Sixtine, peinte par Michel Ange. Le tout occupe les 5.5 ha du Palazzo Apostolico Vaticano, qui est aussi la résidence officielle du Pape.

Nous commençons par une exposition sur l’Egypte, puis les Etrusques et puis nous nous baladerons dans les nombreuses salles.

Nous passons la soirée chez la famille Banchetti pour un dernier repas et un Au-revoir.

Nous reprenons l’avion le lendemain matin direction Paris.

Ce fût un beau séjour dans une capitale à taille humaine qui nous émerveille à tous les coins de rue !

02 Novembre – Le Panthéon, la Villa Borghese et la Fontaine de Trevi

Comme nous voulions impérativement le visiter, nous sommes partis de bon matin pour visiter le Panthéon.

Bâti il y a 2000 ans, cet ancien temple transformé en église est le mieux conservé des édifices antiques de la ville. Il fut érigé en l’an 120 par Hadrien à l’emplacement d’un temple fondé antérieurement par Marcus Agrippa. Si, de l’extérieur, sa masse grise accuse son âge, passé les grandes portes de bronze, on ne peut qu’admirer sa gigantesque coupole, la plus grande du monde en béton armé. (Son diamètre de 43.30 m est égal à sa hauteur intérieure)

Usé par le temps, le portique monumental soutenu par 16 colonnes de 13m de haut est surmonté d’un fronton. Les deux portes de bronze, de 20 tonnes chacune, ont été restaurées au XVIè siècle.

Traduction : « Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la troisième fois, le construisit »

La lumière qui pénètre par l’oculus (le trou au centre de la coupole de 8.7 mètres de diamètre) accentue l’immensité de l’intérieur recouvert de marbre.

Par la Via del Corso, rue commerçante, nous atteignons la Piazza del Polpolo. Cette place impressionnante fur créée en 1538 afin d’offrir une entrée grandiose à ce qui était alors la principale porte nord de Rome. Elle a été depuis remaniée à plusieurs reprises. Au centre, l’obélisque de 36m fut rapporté d’Egypte par Auguste.

Nous traversons le parc de la Villa Borghèse et nous visitons le Museo e Galleria Borghese. Il renferme la « reine des collections privées » d’art baroque et Renaissance. Rassemblée par le cardinal Scipione Borghese dans sa somptueuse villa du XVIIè siècle, elle comprend les oeuvres de Caravage, de Raphaël et du Titien, ainsi qu’une série de sculptures de Bernin.

Nous repassons par le Parc de la villa Borghese. Il fut au XVIIè siècle la propriété d’un puissant cardinal et couvre aujourd’hui près de 80 hectares. Nous repassons par la Piazza Spagna puis la Fontaine de Trevi.

Puis nous finirons la journée par la Piazza Venezia et la Torre Argentina.

01 Novembre – La Via Appia Antica et les Catacombes

La Via Appia Antica est l’une des plus anciennes voies de Rome et fut l’une des voies les plus importantes pour accéder à la ville. La Voie Appienne allait à l’origine jusqu’au Brundisium, le Brindisi actuel dans le talon de la botte italienne. La voie pavée est nommée d’après le censeur Appius Claudius Caecus qui donna ordre de construire cette voie en 312 avant J.C. avec, à l’époque, le but principal que les troupes militaires puissent se déplacer plus vite lors de la Seconde Guerre Samnite, mais aussi pour améliorer le transport journalier de marchandises entre Rome et la Campanie. Cette route est aussi chargée d’histoire : c’est ici que 6000 esclaves rebelles, compagnons de Spartacus, furent crucifiés.

Pour cette journée, nous aurons la famille Banchetti, Stefano, Catia et Nicole, comme guides et qui nous accompagneront toute la journée.

Nous débutons par la visite de la Chiesa del Domine Quo Vadis. Selon la légende, Pierre demanda : Domine quo vadis ? (Seigneur, où vas-tu ?) Jésus répondit : Venio Roman iterum crucifigi (Je vais à Rome pour me faire crucifier de nouveau). Pierre l’accompagna avec réticence en ville, où il fût arrêté et exécuté. On trouve même dans l’église une pierre avec l’empreinte de St Pierre.

Après deux kilomètres, nous arrivons à la partie la mieux conservée de la Voie Appienne. Nous y trouvons aussi les vestiges du Cirque de Maxence, un ancien hippodrome. L’obélisque qui se tenait devant le cirque a été déplacé sur la Piazza Navona.

Dans un des bâtiments, le Mausoleo di Romolo, nous découvrons une exposition d’art.

Nous nous baladons sur la Via Appia et nous nous arrêtons pour déjeuner dans un restaurant en plein air.

Il existe diverses catacombes et tombes. Comme il était interdit à l’époque romaine d’enterrer les morts à l’intérieur des murs de la ville, on fit construire différents cimetières le long des sorties. Nous visitons l’un des cimetières souterrains, les catacombes de San Callisto ; à ce jour, 20 km de galeries ont été fouillés, et les archéologues y ont découvert quelque 500 000 sépultures, dont les tombes de sept papes morts en martyrs. Il est interdit de prendre des photos ….

La tombe la plus importante et la plus connue est celle de Cecilia Metella, située à 5 kilomètres en dehors de la ville. Elle était la fille d’un important général sous l’empereur César.

Nous avons passé une belle journée sous le soleil. Sans être guidés, nous ne serions probablement pas venus visiter cette partie de Rome, qui est pourtant très importante dans l’histoire de Rome. Grazie mille a la famiglia Banchetti !