Le 19 août, nous nous rendons à Izola, port de pêche sur la côte slovène. Celle-ci ne mesure que 47 kilomètres et est ancrée entre l’Italie et la Croatie. Nous avons choisi cette ville, car beaucoup plus abordable que Piran, ville plus célèbre. Nous avons loué une petite maison sur quatre étages typique de la région, en plein centre ville.
Nous allons nous balader en ville et découvrons le charme vénitien de cette petite cité, ainsi qu’une grande marina et de vieilles ruelles tortueuses. Nous montons en haut du campanile afin d’embrasser l’ensemble de la ville.
Le 20 août, nous partons découvrir les Grottes de Postojna. Elles valent vraiment la visite malgré le côté « Disneyland » du site et la forte affluence.
L’impressionnant réseau de Postojna, succession de grottes, de grandes salles et de galeries sur quelque 24 km est vieux de deux millions d’années. Il a été creusé par la rivière Pivka, qui s’engouffre dans un tunnel souterrain près de l’entrée de la grotte. Elle continue ensuite son périple sous terre et ressort sous le nom d’Unica.
La visite de 1 heure 30 couvre 5 km de grottes, dont 3,2 km par un petit train électrique. Il conduit à la grotte de la Grande Montagne (Velika Gora). Puis un guide nous accompagne à pied à travers tunnels, grandes salles, galeries et cavernes.
Ces galeries sèches se parent d’une vaste gamme de stalactites en forme d’aiguilles, d’énormes glaçons ou de fragiles spaghettis. Si les stalagmites revêtent des contours familiers (pêches, choux-fleurs et châteaux de sable), certaines évoquent d’étranges colonnes, des piliers ou des rideaux translucides.
En quittant la grotte de Velika Gora, nous traversons le Pont russe construit par des prisonniers de guerre en 1916, pour atteindre les Belles Grottes (Lepe Jame). Sur une longueur de 500 m, elles alignent une forêt de fabuleuses stalactites et stalagmites en rubans, vieilles de 2 millions d’années (1 mm de stalactite se forme en l’espace de 30 ans). Les galeries des Belles Grottes marquent le point le plus éloigné de la visite.
La visite se poursuit en direction du sud avec la salle d’Hiver dont la stalagmite le Brillant (parfois appelée le Diamant), haute de 5 m et d’un blanc pur et le Pilier baroque sont devenus les emblèmes.
Postojna est le royaume du protée anguillard (Proteus anguinus), un poisson aveugle aux allures d’anguille. Cette sorte de salamandre vit cachée dans les profondeurs jusqu’à près de 100 ans et peut se passer de nourriture pendant une décennie. Long de 30 cm, doté d’une queue et de courtes pattes, le protée dispose d’un excellent odorat et détecte les champs électriques les plus faibles dans l’eau.
Nous entrons ensuite dans la salle de Concert, cavité la plus imposante du réseau, qui peut accueillir 10 000 personnes pour des représentations musicales. C’est ici que nous reprenons le train pour regagner l’entrée.
Nous reprenons la route et nous rendons au Château de Predjama. Impressionnant !
Niché au creux d’une falaise de 123 m de haut se trouve depuis déjà plus de 800 ans une merveille imprenable du Moyen Âge ( construit à partir de 1202). Derrière le plus grand château au monde bâti dans une grotte (4 niveaux), s’ouvre un vaste réseau de galeries duquel partait le chevalier Érasme de Predjama pour aller commettre ses méfaits.
Parfait Robin des Bois volant les riches pour donner aux pauvres, Erasme Lueger, baron-brigand du XVè siècle, prit le parti des Hongrois dans les guerres qui les opposèrent aux Autrichiens. Il se terrait dans le château de Predjama pour poursuivre ses audacieuses opérations en utilisant le passage secret qui débouchait derrière la paroi rocheuses. En 1484, l’armée autrichienne assiégea le château,lequel se révéla imprenable. Lueger se joua de ses assaillants, le humiliant d’un pluie de cerises bien mûres. Cependant, les Autrichiens finirent par avoir le dernier mot, atteignant l’insolent d’un boulet de canon alors qu’il trônait au petit coin.
Une très belle journée très instructive !