06 août – Foz de Lumbier – Monastère de Leyre – Castillo de Javier – Olite

Nous décidons de découvrir quelques lieux notables, avant de nous rendre au Parque Natural de las Bardenas Reales et faisons l’école buissonnière.

Tout d’abord, à une heure de Pampelune, nous nous rendons à la Foz de Lumbier.
Elle compte au nombre des gorges les plus spectaculaires de Navarre, avec un paysage forgé des millions d’années durant par l’action de la rivière Irati qui, jour après jour, imprime sa marque dans ce sanctuaire, réserve naturelle depuis 1987.

Il s’agit d’une gorge étroite, de 1300 mètres de long. Ses parois verticales atteignent 150 m aux cotes les plus élevées. Ses fissures et failles accueillent les nids de grands rapaces, parmi lesquels abondent les vautours fauves et les gypaètes barbus.
Contrairement à d’autres gorges, la Foz de Lumbier est traversée par un petit sentier la voie verte de la Gorge de Lumbier serpentant au pied des falaises, sur 2,6 kilomètres. Le tracé en fut décidé pour le train Irati, le premier train électrique d’Espagne, reliant Pampelune et Sangüesa entre 1911 et 1955. Le chemin balisé suit le cours de la rivière et traverse le rocher grâce à deux tunnels de 167 et 206 mètres de long, dépourvus d’éclairage artificiel.

Sur le dernier tronçon, le sentier longe le rocher avant d’atteindre les restes du Pont du Diable, du XVIe siècle, son arc s’élevant de 15 m au-dessus du courant. Détruit par les Français en 1812, durant la Guerre de l’Indépendance, le pont doit son nom à une légende selon laquelle le bâtisseur demanda l’aide du diable pour l’édifier.
Nous empruntons une variante, qui contourne le site par les hauteurs et regagne le parking par le fond des gorges. L’itinéraire, qui fait quelque 6 kilomètres et présente un dénivelé de 175 m.

Nous allons ensuite visiter le Monastère de Leyre situé à quelques kilomètres de la Foz de Lumbier.

Le monastère bénédictin de Leyre, fondé au XIè siècle, a été complété et remanié aux XIIè, XIVè et XVIIè siècles, au gré des vicissitudes de son histoire (incendié par les Maures, rebâti par le roi Sanche Garcia …). On ne visite que la crypte et l’église, le reste des bâtiments étant occupé par des moines.

La visite démarre par la crypte du XIè siècle (il fait aller chercher la clé au guichet d’entrée). De grandes dimensions, elle étonne par ses arcs massifs (qui servent à soutenir le choeur de l’église), reposant sur de petites et courtes colonnes.

Au fond de la crypte, il y a le Tunnel de Saint Virila. Percé au moment même où était bâtie la crypte,il reliait le monastère médiéval à l’extérieur. Rendu inutilisable, il est fermé par une grille depuis laquelle on peut voir la stature de Saint Virila, abbé de Leyre au Xè siècle.

Nous contournons l’hôtel (en travaux actuellement) pour rejoindre l’église. Nous entrons par un portail datant du XIIè siècle baptisé la Porta Speciosa en raison de sa beauté mais également parce qu’il s’agissait d’un véritable livre ouvert à l’adresse des fidèles qui la contemplaient.

Nous pénétrons das l’église, construction romane la plus ancienne de Navarre et l’une des plus anciennes d’Espagne. La nef de l’église affiche un style gothique qui prolonge le choeur et l’autel typiquement roman. Sur le mur latéral nord, on peu apercevoir un coffret, petit tombeau recelant les restes des premiers rois navarrais.

Nous reprenons la voiture et nous dirigeons ensuite sur le site du Castillo de Javier.

Le Château de Javier est le lieu de naissance de Francisco de Javier (7 avril 1506) — plus tard saint François Xavier. Il étudia à Paris et, avec Íñigo de Loyola, fonda la Compagnie de Jésus en 1540. Ses voyages le portèrent de Goa et Malacca aux Moluques et au Japon en 1549, avant sa mort en 1552 sur l’île de Shangchuan, au large de la Chine.

Dressée sur une éminence rocheuse au-dessus du village de Javier, à l’est de Pampelune, cette forteresse débuta comme tour de guet frontalière pour le Royaume de Navarre au XIᵉ siècle. Aux XIVᵉ et XVᵉ siècles, elle s’était transformée en un bastion irrégulier et compact en pierre calcaire et grès de taille, ses courtines escaladant le socle rocheux.

Et maintenant, direction la ville d’Olite.

Elle constitue un site historique où l’on ressent à la fois la présence romaine et gothique dans son enceinte fortifiée et la splendeur de la cour médiévale de Charles III dans son château-palais.
Elle possède deux églises médiévales. L’église Santa María, gothique, datant du XIIIe siècle et dotée d’un porche superbe et d’un retable magnifique, est en partie située à l’intérieur du palais, dont elle fut chapelle. L’église San Pedro, la plus ancienne de Olite, présente quant à elle une façade et un cloître romans. Elle fut bâtie durant le XIIe siècle et modifiée en profondeur au début du XVIIIe siècle. De la construction originelle, il ne subsiste que la façade.
Parmi les édifices civils, il faut citer le palais de Olite, entièrement reconstruit en 1937 et le vieux palais, converti en Parador National.

Après cette petite visite (par manque de temps, nous n’avons pas visité l’intérieur du château), nous nous rendons à notre hôtel « Aire de Bardenas« . C’est une petite folie de notre périple… C’est un hôtel qui se situe dans le Parque Natural de las Bardenas Reales avec la particularité que l’on peur dormir dans des « Bulles » avec une vue sur la Voie Lactée ! Il a reçu 27 prix pour achitecture et design.

Après un petit bain et un très bon restaurant, nous nous couchons dans notre bulle et on vous en dira plus au prochain article !

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