09 mai – Bologne

Bologne est une ville importante située dans la région d’Émilie-Romagne au nord de l’Italie. Ville animée, Bologne est l’une des villes les plus attrayantes d’Italie et possède le plus grand centre médiéval de toutes les villes italiennes à l’exception de Venise, malgré des dommages importants pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une bref historique de Bologne

La ville de Bologne remonte à 2 500 ans, quand les étrusques occupent le site. C’est toujours une ville importante sous les Romains, et beaucoup de rues dans le centre de la ville suivent toujours la disposition d’origine romaine de la ville. Après quelques siècles de déclin avec la fin de l’empire romain, Bologne a retrouvé son importance au 11ème siècle – l’Université de la ville ouvrit ses portes en 1088 et est maintenant le la plus ancienne université d’Europe. C’est au cours des 11ème-15ème siècles qu’un bon nombre des beaux édifices, des palais et des arcades de la ville ont été construits.

Nous nous garons au Nord de Bologne près de la gare. De là, nous traversons Il Giardino del Cavaticcio puis Il Parco 11 Settembre 2001, empruntons la Via Riva di Reno pour atteindre La Finestrella di Via Piella sul Canale di Reno.

Nous nous arrêtons à la Cathédrale de Bologne – « Metropolitana di San Pietro » – La cathédrale de Bologne n’est pas San Petronio , comme beaucoup le pensent, mais bien celle de San Pietro, comme le décida le pape Grégoire XIII en 1582. L’édifice d’origine, qui date du Xe siècle, a subi deux importantes rénovations en 1605, puis en 1743, année où débuta la construction de la nouvelle façade signée par Alfonso Torreggiani.

Au bout de la Via dell’Independenza, nous arrivons au Quadrilatero dont la Piazza Maggiore et la Piazza del Nettuno sont les deux places principales du centre de la ville médiévale.

Au centre de la Piazza Nettuno se dresse la Fontana del Nettuno, statue en bronze sculptée en 1566 par Jean Bologne (ou Giambologna). Sous le puissant dieu de la Mer, quatre chérubins représentent les vents, et quatre sirènes symbolisent les continents connus au XVIe siècle. Cette belle place piétonnière date du XIIIe siècle.

Nous flânons sous les nombreuses arches (40 kilomètres d’arcades (également appelés portiques)) et découvrons la ville.

Nous allons ensuite déjeuner dans une pizzéria qui vaut vraiment le détour. La cadre est très agréable (à l’intérieur ou dans le patio) et les pizzas sont vraiment buonissimo et originales.Une fois n’est pas coutume, je vous mets le lien : https://thegallerybo.it/

Nous allons ensuite visiter la Basilique de Saint Petronio sur la Piazza Maggiore.

Cinquième plus grande église du monde, cette basilique gothique colossale mesure 132 m de long, 66 m de large et 47 m de haut. Sa construction, commencée en 1390, ne fut jamais terminée et la façade principale est restée à ce jour inachevée. À l’intérieur, un immense cadran solaire long de 67,7 m s’étend sur le sol du bas-côté oriental. Réalisé en 1656 par Gian Cassini et Domenico Guglielmi, ce cadran a permis de déceler certaines anomalies du calendrier julien et a entraîné l’adoption de l’année bissextile. Le plan initial de la basilique prévoyait une église plus grande que Saint-Pierre de Rome ; en 1561, le pape Pie IV en interrompit la construction en commandant celle d’une université sur son flanc oriental, d’où les départs d’absides qui pointent dans la Via dell’Archiginnasio.

En sortant de la Basilique, nous nous arrêtons à la Piazza Galvani et visitons Il Palazzo dell’Archiginnasio. Ce palais fut le siège de l’université de Bologne de 1563 à 1805. Aujourd’hui, son principal attrait est le superbe Teatro Anatomico du XVIIe siècle où étaient autrefois formés les chirurgiens. Des gradins en cèdre entourent une table centrale en marbre où étaient pratiquées des dissections publiques, sous la surveillance d’un prêtre de l’Inquisition prêt à intervenir au cas où l’opération s’avérerait trop dérangeante pour l’Église.

Nous continuons notre promenade sous les arches et passons devant les Tours Jumelles de Bologne, appelés Asinelli (97.60 m – 498 marches – inclinaison de 1.30 m)) et Garisenda (48m – inclinaison de 3.20 m), adjacentes et dans le centre de la ville. Ils en font le point de repère le plus reconnaissable à Bologne, du fait de leurs fortes inclinaisons. Au 12ème siècle, de nombreuses tours ont été construites dans la ville – peut-être jusqu’à 100, dont il reste encore 20.

Nous nous dirigeons ensuite vers la deuxième « basilique » à Bologne qui est l’église de Santo Stefano sur la Piazza Santa Stefano.

Site religieux le plus original de Bologne, ce labyrinthe de bâtiments ecclésiastiques dont l’architecture couvre plusieurs siècles d’histoire intègre des éléments romans, lombards et même des vestiges romains. Il comportait initialement sept églises – d’où le surnom de Sette Chiese donné à l’abbaye – dont quatre seulement nous sont parvenues intactes : la Chiesa del Crocefisso, la Chiesa della Trinità, la Chiesa del Santo Sepolcro et la Chiesa Santi Vitale dei Agricola.

On pénètre par la Chiesa del Crocifisso, du XIe siècle, qui renferme les ossements de San Petronio, avant d’atteindre la Chiesa del San Sepolcro, dont la forme octogonale austère laisse penser qu’il s’agissait à l’origine d’un baptistère. Juste à côté, le Cortile di Pilato doit son nom à son bassin central, censément celui où Ponce Pilate se lava les mains après avoir condamné le Christ à mort – il s’agit en fait d’une œuvre lombarde du VIIIe siècle. De l’autre côté de la cour, la Chiesa della Trinità mène à un cloître modeste et à un petit musée.

La quatrième église, la Chiesa dei Santi Vitale e Agricola, est la plus ancienne de la ville. Datant pour l’essentiel du XIe siècle, elle intègre des éléments et des sculptures de l’époque romaine. Deux tombeaux très anciens de saints servaient autrefois d’autel. Cette église de la Via San Vitale ne paie pas de mine à première vue, mais elle mérite un détour pour sa crypte millénaire, édifiée là où Agricola et Vitale auraient subi le martyre à l’époque romaine. Durant l’occupation napoléonienne, les ordres monastiques furent dissous et le monastère bénédictin qui la jouxte fut transformé en palais d’habitation. Son occupante, la belle comtesse Cornelia Martinetti (1781-1867), fit de la crypte un salon où elle discourait avec les grands esprits de son temps (Stendhal, Leopardi, Lord Byron…), souvent victimes de son charme.

Quelques photos de la Piazza San Stefano …

Nous remontons par la Via dell’Independenza et atteignons Il Parco della Montagnola, jardin à la française conçu par Giovanni Battista Martinetti à l’instigation de Napoléon, et parc le plus ancien de Bologne. Nous devons aller retrouver Maxime qui doit arriver par le train. Comme son train a une heure de retard, nous décidons de lui prendre un billet Bologne -> Rimini et nous le retrouverons alors à la gare de Rimini dans 2h.

Bologne n’était pas automatiquement une de nos destinations mais ce fut une belle surprise et il est aisé de la visiter en une journée !

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